LUXEMBOURG | Jour 2 > Esch sur Alzette, capitale de la culture 2022
Pour notre deuxième journée au Luxembourg nous restons dans la région des Terres Rouges et nous partons à la découverte d’Esch sur Alzette, désignée capitale européenne de la culture en 2022.
Après notre visite de la mine à ciel ouvert de Giele Botter dans la réserve naturelle de Prënzebierg, de la vallée de Fond-de-Gras et du village minier de Lasauvage, nous découvrons encore un nouveau visage de cette région minière avec le site de Belval où les hauts fourneaux trônent encore fièrement.
Esch sur Alzette,
capitale européenne de la culture en 2022.
LOCALISATION
La région des Terres Rouges est très intéressante pour son patrimoine industriel, sa capacité d’innovation, sa dynamique ville d’Esch sur Alzette, capitale de la culture européenne en 2022 mais aussi pour sa nature et son environnement.
Esch sur Alzette est la deuxième ville du pays avec plus de 36 000 habitants (pour vous aider à situer il y a plus de 124 000 habitants à Luxembourg-ville et 634 000 habitants dans tout le pays !! C’est donc un tout petit pays aussi peuplé que Rennes agglo). La ville est une destination facilement accessible depuis la France, à 27 km de Longwy ou encore 35 km de Thionville et 57 km de Metz. Autre atout Esch-sur-Alzette est à une quinzaine de kilomètres de la capitale Luxembourg-ville.
VIDÉO
Week-end à Esch sur Alzette et dans le Minettpark – Luxembourg
Le cimetière en forêt Waldfriedhof, Bëschkierfecht
Pour démarrer notre deuxième journée au Luxembourg nous prenons la direction de Dudelange pour aller voir le château fort du Mont-Saint-Jean que j’avais repéré sur le site de l’office du tourisme du Luxembourg. Le parking est commun au cimetière forestier de Waldfriedhof. Nous avions déjà croisé un panneau de ce type avec « cimetière forestier » du côté de Fond-de-Gras en allant voir le site archéologique de Titelberg. Ce nom m’avait intrigué et le recroiser me pousse à faire quelques recherches.
Ce type de cimetière représente pour le Luxembourg une nouvelle alternative aux services existants comme les enterrements en urne, les columbariums ou des pelouses de dispersion. Le nombre de personnes recherchant le caractère naturel d’un cimetière forestier comme dernier lieu de repos est actuellement en augmentation. L’emplacement en pleine nature et la possibilité de s’assurer ce lieu de sépulture à long terme, sont deux raisons pour lesquelles de plus en plus de gens s’intéressent aux cimetières forestiers.
Le Château fort du Mont-Saint-Jean à Dudelange
En une vingtaine de minutes depuis le parking au bord de la route principale nous arrivons sur les hauteurs et au pied d’une grande tour qui nous a surpris. Il est vrai que j’avais vu beaucoup de photos du château prises depuis le ciel mais je ne savais pas qu’il y avait en fait une tour aménagée pour profiter de la vue sur le château, la France toute proche et les campagnes luxembourgeoises.
Depuis toujours, le Mont Saint-Jean était un point d’attraction religieux avec une église dédiée à Saint Jean Baptiste. Les fidèles étaient nombreux à venir prier sur le mont et au XVème siècle une commanderie de l’ordre des hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem s’y installe. Dès cette époque le mont devient un lieu de pèlerinage le 24 juin, fête de la Saint-Jean, pour les fidèles ou des malades en quête de guérison.
Même si nous ne connaissons pas l’aspect du premier château construit sur le mont, les fouilles archéologiques ont dégagé des structures gallo-romaines qui ont précédé les fortifications médiévales. Le premier château de Dudelange, un château de plaine appartenant aux seigneurs de Gymnich, fut détruit vers 1400 par le duc Robert de Bar. Au XVème siècle, on décida alors la construction d’un autre château sur les hauteurs. Les murs dégagés lors des fouilles montrent différentes périodes de construction : styles gothique et Renaissance.
Au XVIème siècle le château est détruit pendant les guerres et il servira de carrière de pierre pour les villageois des environs. À partir des années 70, les Amis de l’Histoire de Dudelange et du Mont Saint-Jean ont déblayé les vestiges du château fort et dégagé les fondements de diverses tours, du palais, des habitations, des écuries et des dépendances; trois puits et une citerne furent partiellement fouillés. Les fossés et l’accès au château fort sont toujours visibles.
Une légende raconte que la demoiselle du Mont Saint-Jean, transformée en serpent, y attend son sauveur tous les sept ans.
Pour vraiment profiter du site et de la vue, il faut monter dans la tour (si elle est ouverte le jour de votre visite). L’entrée est en accès libre et vous profiterez à la fois de la meilleure vue sur le château (difficilement lisible au sol) mais aussi de la vue sur une partie du sud du Luxembourg et même la France à quelques kilomètres de là.
Le parc animalier : Escher Déierepark
Avant de rejoindre le site de Belval pour le déjeuner nous faisons un détour par le parc animalier d’Escher Déierepark, un lieu apprécié des habitants d’Esch sur Alzette, des petits qui adorent venir voir les animaux mais aussi des grands !
Bon à savoir : le parc est accessible GRATUITEMENT.
Situé au Gaalgebierg, à deux pas du centre ville d‘Esch, le parc s’étend sur une surface de 2 hectares. On y trouve pas moins de 150 animaux, 25 espèces, 2 aires de jeux et des lieux de détente : tables de pique-nique, café, hébergements insolites, les « Escher Bamhaiser », des maisons d’hôtes perchées dans les arbres avec tout le confort et pouvant accueillir jusqu’à 4 ou 6 personnes.
L’entrée au parc est gratuite mais il vous faudra peut-être vous garer sur le parking en contrebas du site puisque la route est interdite à la circulation entre 11h et 17h les week-ends, vacances scolaires et jours fériés. Pour les personnes à mobilité réduite et les enfants en bas âge, la navette « Gaalgebus » circule tous les jours entre 11h30 et 18h30 entre la gare d’Esch (Arrêt C1) et le site du Déierepark en passant par les arrêts Äispist, Tennis, Bois du souvenir, disposant tous de parkings avec un nombre limité d’emplacements de parking.
Le parc est l’occasion d’une balade autour des vastes enclos où évoluent chèvres, oies, paons, biches, marmottes, cochons d’inde, vaches… Il est possible de nourrir les animaux MAIS UNIQUEMENT grâce à un distributeur de cubes de foin à l’entrée.
Esch-Belval
Pour l’heure du déjeuner nous rejoignons le site de Belval, l’occasion d’en apprendre plus sur la deuxième ville du pays : Esch sur Alzette et de découvrir un peu plus les Terres Rouges et le Minett.
Nous avions déjà entendu parler de cette ville grâce à Brigida et Antoine que nous avons rencontrés il y a quelques années en road trip en Islande. Bien qu’ils soient venus nous voir en Bretagne et qu’ils aient bien vendu leur pays d’adoption le Luxembourg, nous n’avions pas encore eu l’occasion de découvrir leur ville. Nous pensions le faire en 2020… mais vous connaissez l’histoire… 2021 c’était donc enfin l’occasion d’aller au Luxembourg et à Esch-sur-Alzette !
Ville cosmopolite avec 120 nationalités et ville marquée par son passé industriel, Esch-sur-Alzette est une ville dynamique et innovante. Elle est aussi sous le feu des projecteurs en 2022 puisque la ville a été désignée : capitale européenne de la culture. Le lancement des festivités a officiellement eu lieu le 26 février 2022 et nous étions très curieux de découvrir la ville et en particulier le quartier Belval.
Vous le savez sans doute, Maxime et moi avons eu l’occasion de suivre tous les deux des cursus scolaires intégrant l’Histoire des Arts (un Bac L spécialité Histoire des Arts pour ma part et une école de design, 3 ans post bac, pour Maxime). Nous sommes donc tous les deux passionnés par l’art, l’architecture, l’Histoire, la photographie… Le site de Belval est un très bon exemple, un laboratoire de ce qui peut se faire sur une ancienne friche industrielle, de quoi susciter ma curiosité (même si Maxime, lui, est moins attiré par l’urbanisme).
J’étais donc impatiente de découvrir comment cette ancienne friche industrielle a été réhabilitée, transformée. Pour mon Master d’Histoire j’ai fait un mémoire qui traitait de la requalification du logement social en ville moyenne. La transformation des espaces pour leur donner un nouveau souffle est quelque chose de très intéressant en aménagement des territoires et en urbanisme.
Le programme mis en place dans ce quartier a permis de créer un espace moderne, vivant et très attractif qui attire les étudiants, les entreprises innovantes, les travailleurs tout en offrant des logements, les loisirs et le nécessaire pour la vie quotidienne (école, salles de spectacle, commerces, restaurants…).
Les anciens sites industriels ont souvent mauvaise réputation. Je sais que tout le monde n’est pas d’accord mais pendant longtemps on a pensé qu’il fallait les détruire, les raser, pour reconstruire du neuf à la place. D’ailleurs de nombreux sites français, d’anciennes usines ont ainsi malheureusement disparu. Je ne fais pas partie de ceux-là, de ceux qui souhaitent parfois faire table rase du passé quand l’architecture ne nous plait pas ou rappelle des fonctions utilitaires. Ces quartiers ont une histoire et il est tout à fait possible d’allier passé et modernité. On peut citer des exemples proches de chez nous de réhabilitations réussies comme l’usine LU ou les Hangars à bananes à Nantes ou encore la MANU à Châtellerault.
Le site de Belval est un excellent exemple de ce qui peut être fait pour la reconversion d’un ancien site sidérurgique.
L’histoire de Belval
À la fin du 19ème siècle, une source d’eau minérale d’une qualité exceptionnelle est découverte à Belval, puis exploitée et commercialisée à partir de 1893 grâce à ses vertus curatives. Au même moment, la forêt environnante est défrichée pour faire place à une usine sidérurgique comprenant hauts-fourneaux, aciérie et usine de laminage. A ce moment-là la région connaît un véritable essor grâce à ses ressources minières. En 1913, le site emploie près de 3.000 travailleurs qui produisent au total 400 000 tonnes de fonte, 360 000 tonnes d’acier et 297 000 tonnes de produits laminés. Malheureusement, la production d’acier et de charbon connaît un déclin après la Seconde Guerre mondiale puisque la production luxembourgeoise était fortement liée au marché allemand.
Après la seconde Guerre mondiale, la CECA redonne un nouveau souffle à la production du charbon et de l’acier et le Luxembourg devient le centre de cette nouvelle communauté économique. En guise de symbole, le , à la veille de l’ouverture du marché commun européen de l’acier, Jean Monnet, président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, a activé la première coulée d’acier européen à l’aciérie de Belval.
En 1965, l’aciérie est modernisée et les six hauts-fourneaux d’origine sont remplacés par trois nouveaux plus performants (le haut fourneau A en 1965, le B en 1970 et le C en 1979). Les 3 seront progressivement mis à l’arrêt à partir de 1993. L’un d’entre eux sera même vendu à un groupe sidérurgique chinois du nom de Kisco en 1995. Pendant cinq mois, 240 travailleurs chinois démontent plus de 10 000 tonnes d’acier, numérotent et emballent chaque pièce, pour ensuite reconstruire le colosse à l’identique et durant 20 autres mois, sur son nouveau site de Kunming, dans la province du Yunnan. Finalement, le dernier haut-fourneaux encore en activité à Esch-Belval est définitivement mis à l’arrêt en 1997.
Avec l’arrêt du dernier haut-fourneau de Esch-Belval en juillet 1997, 120 ha ont été libérés et donc ouverts à une reconversion constituant un lieu avec un potentiel de développement économique pour le Luxembourg et de l’ensemble de la Région Sud.
En 2000, la société de développement Agora est fondée par l’Etat luxembourgeois et le groupe sidérurgique Arbed (aujourd’hui Arcelor Mittal) avec pour objectif de planifier et de réaliser un quartier urbain moderne et dynamique sur l’ancien site industriel de Belval. Dans la foulée, en 2001, est organisé un concours d’urbanisme pour prendre les meilleurs choix pour l’avenir du site. Agora lance un masterplan mis en œuvre par le cabinet hollandais d’architecte Jo Coenen et le cabinet d’architecte-paysagiste Lubbers.
En 2002 se créée le Fonds Belval, un établissement public qui assume le rôle de Maître d’Ouvrage pour la construction des équipements de l’Etat sur la friche industrielle. Ce fonds doit développer des projets, depuis l’établissement du programme de construction jusqu’à la mise en service des ouvrages. Le premier projet du Fonds Belval consista en la réalisation de la « Cité des Sciences, de la Recherche et de l’Innovation« .
Depuis lors, les projets s’enchaînent à un rythme élevé : qu’il s’agisse de logements, de bureaux, de commerces, de lieux de savoirs et d’enseignements, de bâtiments à vocations culturelles ou de divertissements, chaque année voit se développer le site de Belval, améliorant constamment son attractivité. Dès 2005, la plus grande salle de concert du Grand-Duché du Luxembourg, la Rockhal, ouvre sur le site puis en 2006 l’emblématique bâtiment rouge où emménagent 1.400 employés de la Dexia.
En 2008 ouvre Belvalplaza, un centre multifonctionnel de logements, de commerces, un complexe cinématographique. Les premiers habitants de Belval Nord s’installent en 2009 et la Maison du savoir, bâtiment central du futur campus universitaire, est inaugurée. L’année 2011 voit l’ouverture d’un hôtel Ibis et du lycée Belval. Parallèlement, le campus universitaire continue son développement avec l’inauguration de la Maison de la Biomédecine. En 2013 est lancée la construction d’une nouvelle bibliothèque universitaire.
Au total, le site compte à présent 3.000 habitants, 5.700 étudiants et chercheurs et plus de 8.500 salariés.
La nature et les miroirs d’eau
En découvrant le site nous avons tout de suite été surpris par la présence de l’eau et d’espaces verts répartis un peu partout. Bâtiments modernes et vestiges industriels cohabitent dans le même espace créant un paysage surprenant. Les tuyaux, les hauts fourneaux et certains bâtiments de l’ancienne aciérie sont encore visibles au milieu de bâtiments tout neufs.
En été la présence de l’eau est vraiment agréable. On retrouve des poissons dans les bassins et toutes sortes de plantes. Des restaurants ont aussi installés leurs terrasses autour de ces bassins et il y a des espaces publics avec des chaises longues, des bancs pour que les habitants ou les visiteurs puissent profiter du soleil.
Nature en pleine ville
Balade dans le quartier de Belval
Nous déjeunons sur le site de Belval. Il y a de nombreux restaurants, vous aurez donc le choix. De notre côté nous avons mangé italien (il faut dire que niveau gastronomie luxembourgeoise, c’est parfois un peu limité). A Esch il y a de nombreuses nationalités et donc des restaurants avec des cartes très variées aussi. Il y a une communauté portugaise assez importante au Luxembourg mais aussi des français, des italiens, des belges, des allemands…
Belval et son architecture
Visite d’un Haut Fourneau
Il reste aujourd’hui sur le site de Belval, deux des trois hauts-fourneaux. Datant de 1965 et de 1970, les deux hauts fourneaux ont été l’objet d’un chantier de conservation qui démarra en 2004/2007. L’idée était de mettre en valeur ces deux témoins du passé industriel de la région tout en les intégrant à la vie du nouveau quartier. Le haut-fourneau A sera ouvert au public, le B sera conservé dans sa silhouette et le C avait déjà été vendu pour être remonté entièrement en Chine.
Intégrés dans la Cité des Sciences, les hauts fourneaux de Belval sont incontournables d’un point de vue culturel et touristique. Le haut fourneau A est accessible au public en visite libre jusqu’à une hauteur de 40 m (et 180 marches). Pour aller au dernier étage il faut prendre la visite guidée mais malheureusement ce n’était pas possible le jour de notre visite mais déjà à 40 mètres la vue est très impressionnante.
Au premier étage se trouve une exposition avec des panneaux d’indication sur le fonctionnement du haut-fourneau, l’histoire de la sidérurgie dans la région…
Les 2 hauts fourneaux de Belval ont été inscrits en date du 18 juillet 2000 dans l’Inventaire Supplémentaire des Sites et Monuments Nationaux entérinant la volonté du gouvernement de conserver ce patrimoine national. Depuis le 4 juillet 2014, le haut fourneau A peut ainsi être visité, soit en visite guidée soit en accès libre.
La vue à 40 mètres
Kulturfabrik
La Kulturfabrik est un centre culturel installé dans les bâtiments de l’ancien abattoir municipal du XIXème siècle. A la fermeture de l’abattoir en 1979, les 4500 m² du site sont utilisés par l’association Kulturfabrik qui accueille des activités artistiques et socioculturelles. Aujourd’hui encore c’est un lieu très apprécié pour boire un verre et/ou manger, c’est un lieu d’accueil et de création, une résidence d’artistes… On retrouve des salles de spectacles et d’exposition, studios de répétition, workshops, atelier de céramique… C’est un lieu très à la mode chez les jeunes et c’est donc là que nous avons rejoints Brigida et Antoine (rencontrés il y a quelques années en Islande) pour boire un verre avec eux.
Le mot de la fin
L’année 2022 c’est vraiment la bonne année pour visiter les Terres Rouges et Esch sur Alzette qui est la capitale européenne de la culture cette année. De nombreux spectacles, des expositions,… sont prévus pour cette année particulière. Si vous aimez l’architecture, si vous êtes curieux d’en apprendre plus sur le fonctionnement d’une aciérie, découvrir un haut-fourneau… le site de Belval devrait vous intéresser. En découvrant le site on ne peut pas s’empêcher de penser au devenir de nos propres friches industrielles, ne serait-ce pas plus judicieux de les réhabiliter plutôt que de les raser ?
Belval constitue un très beau projet de développement urbanistique. Sur les 120 hectares de ce qui était autrefois la plus grande aciérie du Luxembourg, la recherche et l’enseignement, le travail et les loisirs, l’industrie et le commerce, l’habitat et la culture se fondent pour former un mélange vivant mené par la société de développement Agora ainsi que le Fonds Belval, un établissement public.
A très bientôt,
Pour ne rien rater de nos aventures n’oubliez pas de vous abonner sur
FACEBOOK – INSTAGRAM ou YOUTUBE
_____________________________
Nous avons eu la chance de découvrir les Terres rouges lors d’un reportage avec Esch 2022.
Merci à Pascale pour sa confiance.
1 réponse
[…] nous avons eu l’occasion d’être invités à découvrir la capitale européenne de la culture 2022 : Esch-sur-Alzette, j’ai tout de suite eu très envie de redonner une chance à cette petite capitale que nous […]