PYRENEES ORIENTALES | La côte Vermeille
Il est un coin de paradis qui depuis longtemps fait battre mon cœur de bretonne : la Catalogne ! Que ce soit du côté français ou du côté espagnol, ce petit pays à la grande Histoire a toujours su me séduire. Il y a là-bas ce qui manque parfois à ma Bretagne : le soleil, une mer plus chaude (oui en vieillissant on devient frileux), une langue encore bien vivante… mais dans tous les cas on retrouve la fierté des origines et la beauté des paysages.
Nous avons eu la chance tous les deux de vivre en Catalogne (du Nord pour Maxime et du sud pour Anaëlle). Nous aimons y retourner pour voir les amis et profiter des beautés de la région, de la douceur de vivre.
Parmi les coins que nous préférons il y a la Côte Vermeille que l’on ne se lasse jamais de redécouvrir. Entre Perpignan et la frontière espagnole, on aime emprunter les routes sinueuses qui longent le bleu intense de la Méditerranée entre montagnes, vignobles, criques paradisiaques, ports de pêche et jolis villages typiques.
En route sur la Côte Vermeille,
pays des merveilles !
Localisation
La Côte Vermeille, ou Costa Vermella en catalan, serpente le long de la N114 sur une trentaine de kilomètres. Située à l’extrême sud-est des Pyrénées Orientales, elle est délimitée à l’est par la Méditerranée, à l’ouest par le massif des Albères, et au sud par la frontière avec l’Espagne. Elle s’étend du Racou au sud d’Argelès sur mer à Port Bou (en Espagne). La dernière ville française avant la frontière est Cerbère.
C’est au XIXème siècle que la côte du Roussillon prend le nom de côte Vermeille, en raison de la couleur que prennent les roches schisteuses au lever du jour ou à la tombée de la nuit, donnant de superbes reflets sur l’eau. En vous promenant vous verrez qu’elle ne ressemble en rien au reste du littoral de la région. Sur une vingtaine de kilomètres, les immenses plages de sable fin des stations balnéaires comme Gruissan, Saint-Cyprien, Canet, Argelès,… cèdent la place à des plages de galets et à une côte fortement découpée.
C’est ici que les Pyrénées viennent rejoindre la Méditerranée.
Côte Vermeille – Carte d’un Road Trip dans les Pyrénées Orientales
INFORMATIONS PRATIQUES
✶ NOTRE VOYAGE : plusieurs week-ends (photos de 2013/2015/2017/2018/2021)
✶ LOCALISATION : Côte Vermeille du Racou à Cerbère – Pyrénées Orientales (région Occitanie)
✶ COMMENT Y ALLER ? La côte Vermeille se découvre à pied le long du sentier littoral ou en voiture en prenant la D914 qui permet de rejoindre les différents villages de la côte. Vous pouvez aussi prendre le train depuis Perpignan. La ligne de train dessert tous les villages de la côte Vermeille : Argelès-sur-Mer, Collioure, Port-Vendres, Banyuls-Sur-Mer et Cerbère son terminus.
✶ QUAND Y ALLER ? C’est une destination que l’on peut visiter toute l’année mais il faut savoir qu’en été le nombre de visiteurs explose !! Je vous conseille plutôt d’y aller hors saison si vous en avez l’occasion. La météo est toujours agréable dans cette région, même en hiver les après-midis sont doux et ensoleillé.
✶ COMBIEN DE JOURS ? La visite de la côte prend au moins une bonne journée mais l’idéal c’est d’y rester 2 ou 3 jours pour profiter des villages, des randonnées, de la mer et de la gastronomie locale. La destination se prête aussi à rester y flâner le temps d’une semaine en découvrant les villages et les paysages de l’arrière pays et côté espagnol. Bref, tout dépend du temps dont vous disposez.
✶ LES SPECIALITES ? Les bougnettes, les boles de Picolat, les anchois de Collioure, la crème catalane, les rousquilles, l’abricot du Roussillon, les cerises de Céret, … et bien sûr les vins : Rivesalte, Banyuls…
✶ QUE VOIR AUTOUR ? Je vous laisse aller faire un tour dans la rubrique > OCCITANIE
NOTRE VIDEO
LA CÔTE VERMEILLE
Entre terre et mer
COLLIOURE, le Joyau de la côte Vermeille
Notre première étape sur la côte Vermeille nous emmène à Collioure, surnommée aussi le joyau de la côte Vermeille. Autant vous dire que notre road trip commence fort avec ce charmant village considéré comme l’un des plus beaux de la région.
Ville d’Art et Cité historique depuis l’Antiquité, Collioure invite à la découverte de son histoire et de son patrimoine architectural exceptionnel. On aime flâner dans les ruelles du quartier du Mouré, sur le vieux port avec ses barques catalanes en été, au pied du château ou devant l’église Notre-Dame des Anges, véritable carte postale de la ville.
Dominée par la chaîne des Albères, la ville forme un ensemble au charme incroyablement pittoresque, pas étonnant qu’elle ait su attirer des artistes peintres comme Picasso, Derain, Braque ou Matisse chef de file du Fauvisme. C’est un endroit tout simplement magique, un de mes préférés dans les Pyrénées Orientales.
Pour plus d’informations et plus de photos :
✘ Article | Collioure, le joyau de la côte Vermeille
De l’autre côté de la baie de Collioure se trouve le musée d’Art moderne et contemporain ainsi que le cellier des dominicains. N’hésitez pas à marcher le long de la baie pour profiter de la douceur méditerranéenne et avoir un autre point de vue sur la ville.
Avant de reprendre la route les plus courageux rejoindront le moulin de la Cortina et le Fort Saint Elme qui offrent une belle vue sur les Albères et la baie de Collioure.
PORT VENDRES, le port de pêche et de commerce
Notre route se poursuit vers Port-Vendres, connu pour être le port de pêche, de commerce et de plaisance le plus actif de la côte. Par sa situation maritime privilégiée, le rôle portuaire de Port-Vendres est intimement lié à l’histoire du Roussillon. Après le règne des Rois de Majorque et sa dépendance à l’Espagne, le Roussillon est définitivement rattaché à la France par le traité des Pyrénées en 1659. Abri naturel, seul port en eaux profondes de la Côte, proche de l’Espagne, Port-Vendres se développe et, fortifié par Vauban, est classé « Port de Guerre » par Louis XIV.
Moins connu que la ville voisine Collioure, Port-Vendres est pourtant pleine de charme avec son imposante église rose de style espagnol, dressée sur le quai et son obélisque de marbre haut de 33 m en hommage à Louis XVI et à l’indépendance américaine (seul monument dédié à Louis XVI qui ait survécu sans trop de dommages à la Révolution). (Vous pourrez d’ailleurs vous garer sur la place qui se trouve derrière l’obélisque).
Port-Vendres est un port typique qui n’est pas encore trop pris d’assaut pour les touristes. Proche des sites incontournables et des sentiers de randonnée c’est un bon compromis si vous ne trouvez pas de logement sur Collioure. Ce que j’apprécie particulièrement lorsque l’on se promène sur le port ce sont les bateaux, les filets de pêche,… que j’adore photographier. Le matin il y a aussi la criée au pied de l’église et vous pouvez aussi acheter des spécialités aux poissonneries de la côte catalane au bout du vieux port.
En vous baladant vous verrez que le port est constitué de plusieurs parties avec le vieux port, le port de plaisance et le port de commerce (ce dernier n’étant pas accessible). Le port de commerce est spécialisé dans les trafics de marchandises et notamment les fruits et légumes en provenance du bassin méditerranéen comme le Maroc ou Chypre.
Le port de plaisance est calme, c’est là que vous trouverez les restaurants et cafés de la ville.
CAP BEAR, le phare et la vue sur Port-Vendres
Après notre balade sur les quais de Port-Vendres, nous grimpons au cap Béar par une petite route qui se trouve au bout du port de commerce. On commence à monter et en contre-bas le curieux phare en métal rouge et blanc appelé « feu de Môle » qui indique l’entrée du port.
Au bout de la route, sinueuse et étroite (à éviter en camping-car), le phare Béar trône majestueusement sur un éperon rocheux. Construit en 1905 avec du marbre rose de Villefranche de Conflent, il est haut de 27 mètres et sa lumière est visible à 50 km de la côte. Le phare n’est pas ouvert à la visite mais c’est un lieu prisé pour la randonnée. Le panorama est grandiose de la côte roussillonnaise à l’Espagne.
ANSE DE PAULILLES, plongée en pleine nature
Un peu plus loin sur notre route c’est la superbe anse des Paulilles qui nous attend. Elle fait partie depuis 2011 du Réseau Grand Site de France et est protégée par le conservatoire du littoral qui a permis d’éviter un projet de marina sur le site. A la place ils ont financé la réhabilitation de l’ancienne dynamiterie Nobel des Paulilles où ont été produits les explosifs pour le canal de Panama et la construction du chemin de fer Transsibérien.
BANYULS SUR MER, côté mer
Pour l’étape suivante nous arrivons dans la grande baie de Banyuls sur mer avec sa vieille ville, son port, sa plage de galets et de sable et une jetée prenant appui sur un îlot rocheux : l‘île Grosse où se trouve le monument aux morts de 1914-1918, œuvre du sculpteur Aristide Maillol originaire du village.
A la fois pittoresque port de pêche et de plaisance, longé par les Allées Maillol, il est animé par les ateliers d’artistes et l’Aquarium créé en 1885 par l’Université de Paris.
BANYULS SUR MER, côté vignes
Banyuls-sur-Mer est aussi à découvrir pour son arrière-pays où les sentiers de randonnée abondent au milieu des vignes ou jusque la Tour Madeloc et ses incroyables panoramas. Sur ce tronçon de côte le paysage est sculpté par une vingtaine de vignerons, producteurs de vins d’appellations Collioure et Banyuls.
Blottis au creux des Pyrénées, les vignes de Banyuls ont permis également de faire connaître la charmante station balnéaire grâce à ses vins doux naturels aux saveurs sucrées. Ici tout comme tout le long de la Côte vermeille, le relief accidenté de ravins et de collines a poussé l’homme à façonner le paysage en terrasse pour la culture de la vigne. Donnant sur la Méditerranée, les vignobles sont cultivés depuis l’Antiquité et font la fierté locale. Ce vignoble existe depuis plus de 26 siècles et c’est le premier vignoble historique français avec celui de Provence. Les premières vignes ont été implantées par des phéniciens et leur savoir-faire s’est transmis de génération en génération au fil des siècles.
Quand le Marin se lève et cache la vue sur la mer en quelques secondes !
(c’est qu’il est temps d’aller visiter les villages de l’arrière-pays catalan)
CAP REDERIS, et la côte Vermeille
Sans le marin voici les paysages qui vous attendent en poursuivant votre route sur la côte Vermeille. Sauvage, tortueuse, bordée de vignobles, la route est jalonnée de caps échancrés (Rederis, Peyrefte, Canadell). Le panorama est toujours à couper le souffle. Au loin on distingue les côtes espagnoles.
CERBERE, dernier village français avant la frontière
Au bout de notre route nous arrivons sur Cerbère, dernier village français avant l’Espagne, à 4 km de la frontière. Niché au fond de sa petite anse entre mer et montagne, Cerbère st un petit village aux allures de bout du monde. Peu de gens s’y arrête mais la balade y est agréable, on peut faire un tour par la petite plage de galets, le port artisanal, la jetée nouvellement aménagée, l’église paroissiale de la Transfiguration de Notre-Seigneur ou la gare.
Dès que l’on quitte le front de mer on entre dans un village typiquement catalan, avec des petites rues étroites et une place circulaire où se trouvent des bancs intégrés aux murs et un grand arbre qui apporte de l’ombre aux enfants qui tournent autour. Dans l’arrière-pays sauvage vous trouverez plusieurs balades et randonnées notamment celle qui grimpe jusqu’à la tour de Querroig, à 670 mètres.
CAP CERBERE, et l’Espagne
Dernière étape de notre road trip sur la côte Vermeille nous voici au cap de Cerbère où se trouve le phare solaire construit en 1982. De là de nouvelles aventures nous appellent déjà puisque l’on distingue la silhouette du cap Creus, la baie del Port de la Selva et les premiers paysages, totalement préservés, de la Costa Brava, qui seront le sujet d’un prochain article !
Le mot de la fin
J’espère que vous avez apprécié ce bout de route à deux sur la côte Vermeille, un coin que nous aimons particulièrement et qui se prolonge au-delà de la frontière avec les charmants villages del Port de la Selva, Cadaqués…
Vous l’aurez compris de la Côte Vermeille à la côte des Merveilles il n’y a qu’un pas ! C’est ici que les Pyrénées se jettent avec élégance dans la mer méditerranée et il en résulte un paysage tourmenté d’une beauté particulière. Entre les vignobles (Banyuls ou Collioure), les vieux ports de pêche traditionnels avec leurs barques catalanes, les ruelles colorées des villages au calme tout méditerranéen… il est sûr que le coup de cœur sera au rendez-vous !
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Reportage réalisé entre 2013 et 2021
lors de nos séjours en Catalogne.
2 réponses
[…] Orientales nous avons eu l’occasion de visiter des sites remarquables comme Collioure, la côte Vermeille, les charmants villages d’Evol, Villefranche de Conflent, Castelnou ou Eus… mais aussi […]
[…] Orientales nous avons eu l’occasion de visiter des sites remarquables comme Collioure, la côte Vermeille, les charmants villages d’Evol, Villefranche de Conflent, Castelnou ou Eus… mais aussi des […]