Jour 4 | Le sud de Fuerteventura
Quatrième journée sur l’île de Fuerteventura et nous mettons le cap au sud ! Après trois jours dans la partie Nord on se laisse tenter par les grandes plages de sable du sud de l’île. Vous l’avez remarqué dans les articles précédents JOUR 1 ou JOUR 2 par exemple, nous avons eu un gros coup de cœur pour le Nord, sauvage et préservé.
Comme pour Lanzarote, Tenerife ou Gran Canaria, nous n’avions pas spécialement hâte de découvrir le sud car d’après nos expériences sur les îles Canaries le sud est souvent très bâti et trèèèès touristique et cela s’est vérifié sur les 4 îles où nous sommes allés. Alors je vous préviens tout de suite, pas de gros coup de cœur pour nous du côté de Morro Jable ou Jandia… Nous ne sommes pas non plus allés à Cofete (à cause du document signé pour notre voiture de location).
Bref, suivez-moi, je vous raconte cette journée :
Que voir, que faire dans le Sud de Fuerteventura ?
Réveil dans notre studio
Nouvelle journée qui démarre, pour la première fois depuis notre arrivée nous ne prenons pas le petit déjeuner sur la terrasse mais dans le studio. La météo ne semble pas être de la partie aujourd’hui. Le ciel est gris et il y a un petit vent frais. Nous avions prévu de découvrir les plages du sud mais on se demande si avec ce temps c’est une bonne idée de faire 2h de route pour voir un ciel gris. Finalement on se dit que c’est aujourd’hui ou jamais car nous prenons le bateau 2 jours après pour rejoindre Gran Canaria.
La piscine un jour de grisaille
Pas de baignade à la piscine ce matin-là. D’ailleurs nous n’étions pas les seuls à avoir abandonné l’idée. On traîne un peu dans la résidence, on prend le temps de découvrir les différents espaces : les piscines (une pour chaque pâté de maison, celle-ci près du restaurant et l’immense parc aquatique juste à côté). Il y a vraiment de quoi faire pour occuper les vacanciers.
Balade dans la résidence
Il y a également un mini-golfe, des activités de groupe, des sentiers pour longer le littoral, des balançoires et des toboggans pour les enfants …
Le logo ORIGO MARE
Durant notre balade matinale nous allons jusqu’à la drôle de statue en bronze de plusieurs mètres de haut. Cette énorme méduse ? météorite ? un éléphant ? (ou quelque chose comme ça nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord)… est le logo de la résidence. On le retrouve aussi à l’accueil ou sur les cartes.
La végétation
Partout des parterres ont été aménagés pour nous faire profiter de la végétation des Canaries et d’ailleurs. Un plaisir pour les photographes qui aiment les plantes, pas besoin d’aller bien loin, il y a tout un jardin de cactus devant chez vous ! C’est un peu comme le jardin de cactus de Manrique à Lanzarote mais dans votre jardin 😉 (bon d’accord, ce n’est pas tout à fait pareil quand même !).
Outch ça pique !
Direction le Sud
On ne se lasse pas des paysages désertiques de l’île. A chaque virage le dépaysement est au rendez-vous. Les contrastes, les dégradés de couleur… c’est tout simplement magnifique. Si je m’écoutais je demanderais à Maxime de s’arrêter toutes les 5 minutes… mais j’essaye d’être raisonnable.
Museo del Queso Majorero
Au programme de la matinée nous visitons un des musées de l’île : le museo del queso majorero (fromage de chèvre fait sur l’île avec des chèvres majorera).
Tarif : 4€ /adulte (possibilité d’inclure la dégustation de fromage) et 2,50€ /enfant de moins de 11 ans.
Il est possible d’acheter un billet combiné pour 11€50 et qui vous donne accès au Museo del queso majorero, el centro de interpretacion Los Molinos y las Salinas del Carmen. Nous avons hésité à prendre cette formule mais les sites étant espacés les uns des autres nous n’étions pas sûrs de tous les faire alors nous avons juste pris l’entrée simple.
Ouverture : tous les jours de 10:00 à 18:00h en été (du 1er mai jusqu’au 31 octobre) et du 9:30 à 17:30h en hiver (du 1er novembre jusqu’au 30 avril)
Le moulin
Nous avons déjà eu l’occasion de voir des moulins les jours précédents mais cette fois-ci nous avons pu entrer à l’intérieur et découvrir le mécanisme : les roues dentelées, les pierres de moulin, la trémie ou l’essieu des ailes.
Le musée
Après le moulin nous allons voir l’exposition. Déployée sur plus de 500 m² et jonchée de panneaux explicatifs traduits en plusieurs langues, l’espace d’exposition fait découvrir aux visiteurs l’histoire de l’élevage et de la fromagerie de Fuerteventura, en mettant un accent tout particulier sur la chèvre Majorera et son habitat naturel.
Le musée permet d’en apprendre plus sur les fromageries de Fuerteventura et de l’appellation d’origine contrôlée du fromage Majorero. Les différentes techniques et ustensiles du métier sont exposés. En plus d’un espace dédié aux activités pédagogiques, le site renferme une salle de dégustation idéale pour savourer les fromages, un café et une boutique de produits artisanaux.
La production du Fromage Majorero est fabriqué avec la chèvre majorera, une espèce autochtone de Fuerteventura. Il y a quelques troupeaux de chèvres sur l’île, c’est une espèce qui supporte bien les conditions climatiques particulières sur l’île. Ces chèvres se reconnaissent facilement avec leurs oreilles tombantes.
Chèvres majorera sur les dunes de Corralejo.
Le jardin des cactus
Même si Fuerteventura n’a jamais été une île couverte par les bois, avant l’arrivée des premiers humains, il y avait plus de végétation que celle que nous voyons actuellement. L’élevage extensif, l’agriculture, l’utilisation du bois pour les foyers et les centaines de fours à chaux qui ont fonctionné dans l île ont fait disparaître les rares arbres. Les plantes qui ont survécu : les cactus, les palmiers…
Fuerteventura compte avec une douzaine de plantes endémiques exclusives de l’île, comme le Cardón de Jandía, on peut aussi voir des cactus comme le « Coussin belle-mère »… (le préféré de Maxime)
On the Road
Nous traversons ensuite la péninsule de Jandia où le décor change encore :
La Pared
La Pared est un petit village sur la côte Ouest de la presqu’île de Jandia. Il y a pas mal de logements qui ont été construits dans les années 1970, au moment où la ville voulait devenir une station balnéaire. Ce projet n’a pas vraiment abouti et les logements sont parfois en mauvais état, tout comme la route.
Nous avons été surpris par une immense avenue recouverte d’un goudron qui a plus de 40 ans et n’a jamais été retouché, la foire aux nids-de-poule! Le projet immobilier prévoyait la construction de boutiques, de restaurants… comme à Morro Jable mais rien de plus ne sortira de terre ce qui donne une drôle d’ambiance à la ville. Ici, peu de français contrairement au Nord de l’île, mais beaucoup d’allemands.
Le nom du village « la Pared » veut dire le mur, nom que l’on doit à la muraille qui séparait les deux parties de l’île. Aujourd’hui le village est aussi un lieu de rendez-vous pour les surfers (mais par ici la baignade est dangereuse et souvent déconseillée).
Il y a aussi une arche naturelle sur la droite du village.
Une arche qui nous a fait penser à la Durdle door en Angleterre ou encore
l’Azur window de Gozo (Malte), aujourd’hui emportée par les flots.
Morro Jable
Morro Jable c’est LA station balnéaire de Fuerteventura. Au départ port de pêche, le village est dévenu aujourd’hui une ville touristique où les grands complexes hôteliers rivalisent les uns avec les autres. Une grande avenue longe la plage sur la gauche et les boutiques et hôtels sur la droite. Pas un mètre n’a été oublié, tout est bâti dans ce royaume du tourisme de masse où l’on vient pour profiter des immenses plages de sable.
Pour satisfaire les touristes (en particulier allemands et anglais), on irrigue pour offrir une belle pelouse bien verte et bien tendre. C’est d’ailleurs le seul endroit de l’île où nous avons vu une telle pelouse. Même en Bretagne ce n’est pas si simple d’avoir ce genre de pelouse alors au milieu d’espaces désertiques… une prouesse (ou simplement un peu de bêtise et de gaspillage de ressources) !
Quand on poursuit un peu plus au sud nous arrivons dans le vieux centre de Morro Jable, loin de la station balnéaire. Le vieux village de pêcheurs a un un peu plus de charme. Construit dans un ravin entre deux collines, il se dresse face à l’océan avec ses maisons aux toits plats.
Ici des terrasses, des cafés, des restaurants, quelques boutiques… fréquentés par les touristes mais aussi beaucoup par les locaux.
Aujourd’hui l’ancien port a été rebouché pour laisser place à une plage : playa de la cebada (orge, en référence à l’utilisation du port pour le commerce). Seules les statues « homenaje a los pescadores » qui se trouvent sur la place centrale rappellent le passé de la ville. Les visages de ces trois pêcheurs réalisés en bronze par Rafael Gomez Gonzales sont très expressifs et représentent trois générations.
Nous profitons de la seule belle éclaircie de la journée sur la plage. L’eau donne envie de s’y plonger !
Quelques Tapas et un Mojito !
Le port
Le ciel se gâte à nouveau. Nous passons devant le port de Morro Jable, le plus proche de l’île voisine de Gran Canaria. Avec une profondeur de cinq mètres, il accueille des bateaux mesurant jusqu’à 35 mètres. Un ferry transporte régulièrement les passagers entre Gran Canaria et Fuerteventura mais nous avons préféré le prendre à Puerto del Rosario : plus proche de l’hôtel et aussi moins cher pour rejoindre Gran Canaria.
Cofete
La plage de Cofete était sur notre liste des choses à faire et à voir… mais nous n’y sommes pas allés. Une raison toute simple : notre loueur nous a fait signer un document nous interdisant d’emprunter la piste de Cofete tout au sud. Emprunter cette piste constituait une rupture dans le contrat d’assurance… après notre mauvaise expérience de location à Majorque l’an dernier avec les BANDITS GOLDCAR, nous n’avons pas voulu tenter le diable.
D’ailleurs sachez que sur l’île les loueurs se passent le mot et photographient les plaques sur cette route… un peu comme sur les pistes islandaises (interdites aux véhicules de location). Ainsi au moindre pépin c’est pour votre pomme ! Lorsque nous étions en Islande avec notre 4×4 aménagé, nous avons eu l’occasion de voir des personnes photographier les voiture de location qui avaient emprunter les pistes notamment à Landmannalaugar.
Le phare
Nous continuons donc avec le phare de Morro Jable et une balade sur le littoral, très appréciée des touristes. Mais on ne s’attarde pas, ces grands hôtels, ce monde… ce n’est pas fait pour nous !
Quand je préparais notre séjour j’hésitais à couper notre semaine en 2 : 3/4 jours au nord et 3/4 jours au Sud… c’est l’option que Maxime préférait mais finalement je ne regrette vraiment pas d’avoir passé la semaine entière dans le Nord.
Jandia
Playa de Sotavento
La plage de Sotavento avec ses 9 kilomètres est une des plus belles plages de l’île. Le vent fort permet d’y pratiquer le Kite ou la planche à voile.
La péninsule de Jandia depuis la mer
Les écureuils
L’eau est superbe, la plage immense et il y a peu de monde dans cette immensité. Bon je ne vous cache pas que lorsque je me suis assise au bord de l’eau j’ai tout de suite oublié la plage paradisiaque où nous étions…
Parce que je ne suis pas restée seule longtemps. Pendant que Maxime faisait voler le drone au dessus de l’eau, j’ai eu une visite inattendue ! Même si nous avions eu la chance de voir des écureuils au pied du volcan Calderon Hondo ou sur les miradors de la FV-30, je ne m’attendais pas du tout à en revoir, encore moins en bord de mer ! Et bien en fait j’ai appris que les écureuils de Fuerteventura se nourrissaient aussi de coquillages et habitaient donc à proximité des plages.
Difficile pour moi de les photographier puisqu’ils n’hésitaient pas à monter
sur mes genoux, à faire le tour de moi.
Les programmes immobiliers
Le tronçon de littoral entre Costa Calma et Morro Jable est parsemé de programmes immobiliers avortés qui ont laissé leur empreinte dans le paysage. Un peu partout sur l’île on peut voir des hôtels à peine démarrés ou terminés et laissés à l’abandon. Comme dans d’autres régions d’Espagne, la crise a laissé des traces.
Le phare de la Entallada
Pour le coucher du soleil, rien de mieux qu’un phare qui se tourne vers l’océan. C’est donc au bout d’une petite route étroite et pleine de virages que nous arrivons au phare de la Entallada, à l’Est de Gran Tarajal. N’ayez pas peur (sauf si vous êtes en camping car peut-être), la route est étroite mais en bon état et se termine sur un grand parking.
Ce phare moderne, construit par l’architecte Carlos Alcon, a été terminé en 1954. Sur la façade le mortier blanc alterne avec une pierre colorée qui provient du village de Tetir, au centre de l’île. Situé sur de hautes falaises, le phare possède trois tours carrées, dont la plus haute tour centrale soutient la lanterne à dôme, qui est entièrement en verre.
Le phare est considéré comme le point le plus proche des Canaries avec l’Afrique, à 100 km à l’est.
Le phare depuis la mer
Les marais salants
En fin de journée nous regardons le soleil se coucher sur les marais salants del Carmen. Malheureusement nous sommes arrivés juste à la fermeture donc nous n’avons pas pu visiter. Ainsi, nous n’avons pas regretté de ne pas avoir pris le billet combiné au musée del queso majorero.
Tarif : 4€ /adulte et 2,50€ /enfant de moins de 11 ans.
Il est possible d’acheter un billet combiné pour 11€50 et qui vous donne accès au Museo del queso majorero, el centro de interpretacion Los Molinos y las Salinas del Carmen.
Ouverture : tous les jours de 10:00 à 18:00h en été (du 1er mai jusqu’au 31 octobre) et du 9:30 à 17:30h en hiver (du 1er novembre jusqu’au 30 avril)
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CANARIES
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Ce reportage a été réalisé en partenariat avec Pierre & Vacances
qui nous a proposé de tester leur logement à Fuerteventura.
Comme à notre habitude nous restons totalement libres dans nos choix éditoriaux.
Bonjour,
Nous sommes actuellement à Fuerteventura, lorsque nous avons pris notre voiture à Hertz à l’aéroport, le loueur nous a proposé de prendre un SUV pour aller à Cofete. Nous lui avons demandé si nous pouvions y aller avec le véhicule il nous a dit oui. Nous avons pris une assurance complète.
Sinon il y a un bus qui passe régulièrement et vous emmène à la plage nous l’avons croisé plusieurs fois. Il se prend à l’entrée du parc de cofete avant la route non goudronnée. Une occasion pour vous de revenir car c’est un endroit incroyable !
Nous avons fait 3 heures de buggy à partir de Costa Calma avec des spots magnifiques playa del viejo Reyes incroyable et playa ugan que l’on vous conseille également !
Bonne route !