PYRENEES ORIENTALES | L’abbaye de Saint Martin du Canigou

 

Lors de nos nombreux séjours dans les Pyrénées Orientales nous avons eu l’occasion de visiter des sites remarquables comme Collioure, la côte Vermeille, les charmants villages d’Evol, Villefranche de Conflent, Castelnou ou Eus… mais aussi des sites religieux comme le prieuré de Serrabona ou l’abbaye de Saint-Martin du Canigou.

Perchée au cœur du massif du Canigou, à 1 094 mètres d’altitude, une visite de l’abbaye allie à la fois randonnée, beaux paysages, histoire et patrimoine. Ce joyau de l’art roman est une belle excuse pour une balade à deux, en famille ou entre amis.

 

Aujourd’hui c’est à Saint-Martin du Canigou
que je vous emmène !

 

 

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LOCALISATION & HISTOIRE

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L’abbaye de Saint-Martin du Canigou se trouve dans le département des Pyrénées Orientales (actuelle région Occitanie), à 60 km de Perpignan, 20 km du charmant village d’Eusou  et 10 km au sud de Villefranche de Conflent.

 

 

Édifiée sur un piton rocheux, l’Abbaye Saint-Martin-du-Canigou a été fondée en 1009 par Guifred II, comte du Conflent et de Cerdagne. L’ancienne abbaye bénédictine Saint-Martin-du-Canigou a connu ses heures de gloire jusqu’au XVIIIème siècle, où elle fut abandonnée, confisquée pendant la Révolution puis rachetée par un propriétaire de la région.
Elle se relève de ses ruines au XXème siècle et  l’abbaye est confiée en 1988 à la Communauté des Béatitudes, qui a pour mission, la prière et l’accueil spirituel et touristique.

 

 

 

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Visite de l’abbaye

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Située au cœur du massif du Canigou l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Martin-du-Canigou surplombe discrètement la vallée du Cady depuis le XI^ème siècle. Etape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, elle accueille toute l’année les pèlerins et les touristes pour des visites guidées, pour prier ou pour séjournée quelques jours. 

 

 

L’accès à l’Abbaye Saint-Martin du Canigou se fait à pied. Vous pouvez vous garer dans le village de Casteil où plusieurs parkings ont été aménagés. Il faut ensuite compter entre 30 et 40 minutes de marche. La pente est assez raide mais la balade est agréable. Il suffit de suivre le sentier qui serpente dans les bois ou bien suivre la route qui permet aux 4×4 d’accéder à l’abbaye.

    A SAVOIR : Il est aussi possible de monter en navette 4×4 avec chauffeur.

 

 

En commençant l’ascension il nous est impossible de distinguer l’abbaye qui est bien cachée dans son écrin de verdure. C’est l’automne au moment de notre visite et nous profitons de la douceur de cette saison. Les feuilles mortes jonchent le sol et crépitent sous nos pas. Au loin nous apercevons le village de Vernet les bains entre les arbres.

 

Vernet les bains

 

 

En chemin nous faisons une pause pour admirer la chapelle de Saint Martin le vieux.

 

Vernet les bains

 

Après 40 minutes de marche et de photos l’abbaye se dévoile enfin sous nos yeux. Avant notre départ nous avions pris soin de vérifier les horaires et nous arrivons pile pour 16h, dernière visite guidée de la journée. Nous prenons les entrées dans un bâtiment annexe et rejoignons le groupe devant la porte d’entrée.

A SAVOIR : Pour visiter l’abbaye il faut bien regarder les horaires, la visite guidée étant le seul moyen d’explorer l’intérieur du site.

 

Classé aux monuments historiques, ce site abrite deux églises et une chapelle. Le cloître est un joyau particulièrement apprécié tout comme le cadre naturel qui inspire la tranquillité. Loin des routes et des foules, l’abbaye repose dans un cadre paisible.

A l’extérieur on observe le superbe clocher massif du premier art roman méridional; une tour-porche qui donne directement accès à l’abbaye. A l’origine, le clocher comportait une quatrième étage qui s’est malheureusement effondré en 1428.

C’est accompagné d’une sœur de la communauté des Béatitudes que nous pénétrons à l’intérieur de l’abbaye. Elle nous raconte avec passion les origines de l’abbaye et son histoire. Nous sommes un petit groupe d’une dizaine de personnes et nous suivons les pas de la religieuse qui nous emmène directement vers l’un des joyaux du site : le cloître.

 

Le groupe est silencieux, aucun bruit ne vient perturber les paroles de la sœur qui nous guide. Nous nous avançons doucement dans le cloître et admirons les chapiteaux romans finement sculptés. Ces chapiteaux sont en marbre rose de Villefranche de Conflent, tout comme ceux du monastère de Serrabona.

 

 

Décorés sur leurs 4 faces, les chapiteaux de marbre rose du cloître sont tout simplement remarquables ! Ils étaient destinés à être vus de tous les côtés, depuis la galerie ou les jardins. Comme la restauration de l’abbaye n’a pas exactement respecté les plans initiaux, certains chapiteaux ont été placés contre des murs, cachant l’une des trois faces.

Animaux fantastiques, végétaux ou la vie des Saints…

 

Sur le côté gauche de la galerie un petit jardin de plantes aromatiques permet d’aller admirer les montagne sacrée des Catalans : le Canigou.

 

Les galeries étaient des lieux de passage pour les moines afin d’accéder à différentes parties de l’abbaye, comme l’église, la salle capitulaire, la bibliothèque, le réfectoire, l’infirmerie, le dortoir… Mais le cloître était aussi un lieu de prière pour les moines.

Au milieu des quatre galeries se trouve un petit jardin mais il restait peu de fleurs en ce mois de Novembre.

La visite se poursuit avec la crypte qui est assez grande, composée de trois travées avec un plafond voûté. Elle se trouve sous l’église et est consacrée à la Vierge Marie.

 

Au pied du clocher se trouvent deux tombes creusées dans la roche. Il s’agirait des tombes de Guifred et de sa seconde épouse Elisabeth. Fondateur de l’abbaye, le comte Guifred avait environ 80 ans lorsqu’il décède en 1049. La Légende raconte qu’il aurait creusé de ses mains sa propre tombe et celle d’Elisabeth, dans le granit pour y reposer éternellement.

 

En sortant de l’abbaye n’oubliez pas d’en faire le tour et de grimper sur le belvédère à l’arrière de l’abbaye. C’est de ce belvédère que vous aurez le plus beau point de vue sur l’abbaye, celui que l’on voit sur toutes les photos.

 

 

 

 

 

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Informations pratiques

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Reportage réalisé en 2018.