VIENNE | Chauvigny
Aujourd’hui sur le blog nous poursuivons nos aventures dans le département de la Vienne avec un article sur la cité médiévale de Chauvigny. Nous avons eu la chance d’y aller à plusieurs reprises, sous le soleil et sous la pluie.
Ville d’art & d’histoire, membre des Plus Beaux Détours de France, étape incontournable de l’art roman… la ville mérite que l’on s’y arrête pour contempler son patrimoine, découvrir ses cinq châteaux installés sur leur promontoire dominant la Vienne, profiter du spectacle des géants du ciel ou flâner dans les ruelles et les boutiques d’artisans de la ville haute.
Bref, suivez-moi pour cette nouvelle étape à Chauvigny.
(photos de juin 2019 et 2020)
LOCALISATION & HISTOIRE
Chauvigny se situe dans le département de la Vienne, à 25 km à l’Est de Poitiers, 28 km de Montmorillon et 35 km au sud de Châtellerault. La cité est née au carrefour de deux axes de communication important : une route qui reliait Lyon et le centre de la France à l’océan et une voie Nord-Sud qui en suivant la Vienne reliait la France du nord à celle du sud.
Avec ses 7 000 habitants, c’est la quatrième agglomération derrière Poitiers, Châtellerault et Loudun. Chauvigny doit l’essentiel de sa renommée à son important patrimoine médiéval. Juchés sur un promontoire rocheux commandant les vallées de la Vienne et du Talbat, pas moins de cinq châteaux forment un ensemble fortifié de premier plan, unique en Europe.
QUE VOIR, QUE FAIRE
LES INCONTOURNABLES DE CHAUVIGNY
Chauvigny est une halte obligatoire pour toutes les personnes qui visitent département. La ville est devenue incontournable grâce à son spectacle « Les Géants du ciel » et grâce à son patrimoine :
✶ La Collégiale Saint-Pierre (XIIe siècle)
✶ Le Donjon de Gouzon, espace d’archéologie industrielle
✶ Le Château des Evêques, accueillant le spectacle d’oiseaux des « Géants des Ciels »
✶ Le château d’Harcourt
✶ Le musée d’ethnologie et d’archéologie
✶ Les bords de Vienne
✶ Le vélo-rail (17 km de voie ferrée)
✶ L’église Notre-Dame
✶ La pierre de Chauvigny
La cité médiévale
Comme de nombreuses cité médiévale qui se sont établies sur un promontoire rocheux, Chauvigny est aujourd’hui séparée en deux parties : la ville haute avec la cité médiévale et la ville basse avec les quartiers plus récents, les commerces…
Juchés sur un promontoire rocheux, pas moins de cinq châteaux dominent les vallées de la Vienne et du Talbat. Ces 5 châteaux forment un ensemble fortifié de premier plan, unique en Europe.
➔ le château Baronnial ou château des Evêques, résidence des seigneurs de Chauvigny des XIIème et XVème siècles,
➔ le château d’Harcourt des XIIème et XIVème siècles,
➔ les vestiges de la forteresse de Montléon
➔ le donjon de Gouzon, réhabilité en musée
➔ la Tour de Flins (édifice privé)
Sur le promontoire on distingue aussi un clocher, il s’agit de la collégiale Saint-Pierre, un édifice du XIIème siècle, célèbre pour le décor peint de son chevet et ses chapiteaux étonnants.
La ville haute
La partie la plus intéressante pour les visiteurs est bien évidemment la ville haute avec sa cité médiévale et ses châteaux. Le centre étant piéton en été, plusieurs parkings ont été aménagés autour du centre historique que l’on rejoint ensuite à pied.
La place du donjon
La place du donjon est le cœur du centre historique. Elle porte ce nom en référence au donjon de Gouzon qui domine la place. C’est aussi sur cette place que vous pourrez boire un verre ou grignoter un morceau. Il y a aussi d’autres cafés et restaurants près du château des évêques ou dans la ville moderne.
Le donjon de Gouzon
Le donjon de Gouzon fait partie de l’ensemble des cinq châteaux de la cité médiévale. Construit en plusieurs étapes à partir du XIIème siècle, il constitue un repère visible de loin sur les hauteurs de la ville. Ayant appartenu à la famille poitevine de Beaumont, puis à celle bourbonnaise, de Gouzon, ce château fut acquis au XIVe siècle par Fort d’Aux, évêque de Poitiers.
Sa silhouette carrée, surmontée par la tourelle de lʼascenceur, nʼen finit pas de surprendre et dʼétonner le visiteur. En déambulant à travers les étages, vous aurez lʼoccasion de découvrir les principales industries nées au cœur du pays Chauvinois : la pierre et la porcelaine, deux éléments qui ont forgé la réputation de la ville. Depuis le sommet le donjon offre une vue panoramique de la ville.
La collégiale Saint-Pierre – Extérieur
La collégiale est selon moi l’édifice le plus remarquable de Chauvigny. L’extérieur roman est simple, épuré et le chevet est superbe. L’origine de l’édifice est mal connue et les premières pierres auraient été posées au XIème siècle. La construction se poursuit ensuite au XIIème siècle, en pleine prospérité du roman du poitou que l’on retrouve aussi à l’abbaye de Saint-Savin.
Le clocher aurait été terminé au XIIIème siècle. Abandonnée à la Révolution, elle est rendue au culte en 1804. Saint-Pierre est alors le siège du doyenné jusqu’au début du xxe siècle. Il est alors transféré à l’église Notre-Dame, en ville basse. La collégiale sera classée aux monuments historiques en 1846, 10 ans avant la restauration de ses peintures.
En hiver…
Franchissons maintenant la porte de ce haut lieu de l’art roman en Poitou.
La collégiale Saint-Pierre – Intérieur
La collégiale Saint-Pierre a été construite au XIIème siècle. Elle est célèbre pour ses chapiteaux et ses colonnes peintes. La première impression en entrant est très étonnante : l’église est lumineuse, colorée et l’élévation de la voûte surprend. On est tout de suite attiré par le chœur.
Quand j’ai découvert pour la première fois les églises de la Vienne (à Civaux, Chauvigny ou Poitiers pour les premières que j’ai visitées), j’ai tout de suite été étonnée par les peintures et les couleurs vives. En Bretagne nos églises sont en granit, la pierre est sombre et plutôt froide, les ouvertures sont également peu nombreuses alors que par exemple ici à Chauvigny, la lumière s’invite dans le chœur et dans la nef.
La croisée du transept est surmontée d’une coupole octogonale sur trompes. Elle est portée par quatre piles carrées flanquées de demi-colonnes.
Les colonnes sont remarquables et les chapiteaux sculptés, qui font la renommée de l’église, forment un ensemble hétérogène. Certains sont sculptés de scènes religieuses avec des épisodes de la vie de Jésus alors que d’autres présentent des démons, des monstres et des figures grimaçantes.
Le chœur est composé d’une abside entourée d’un déambulatoire et de trois absidioles ou chapelles rayonnantes, formant un trèfle. Ce type de plan est rare dans le Poitou. Les sept arcades portées par six colonnes et deux piliers de la croisée délimitent le déambulatoire.
Endommagée lors des guerres et pendant la Révolution, elle a fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration au XIXe siècle. Les peintures actuelles ont été refaites en 1856.
Le chœur et ses 6 colonnes
L’orgue de 1869 et les détails de la voûte
A l’extérieur le chevet est magnifique. Construit en pierre de chauvigny, les murs sont très blancs et me piquent les yeux avec ce soleil. A l’extérieur on distingue les trois chapelles rayonnantes et on remarque que celle du centre est plus profonde que les deux autres.
Le château des Evêques
Le château baronnial ou château des évêques occupe l’extrémité du promontoire et domine la ville basse. C’est un ouvrage imposant dont le périmètre atteindrait 230 mètres. Sa ruine actuelle résulte de sa vente comme bien national pendant la révolution, l’acquéreur en ayant fait une carrière de pierres. Les fouilles conduites à partir de 1957 par la société de recherches archéologiques de Chauvigny permettent d’en dresser le plan et de se faire une idée des étapes de sa construction.
Depuis les remparts on distingue le jardin public de la ville basse avec son étang et ses petits canards.
Les Géants du ciel
Aujourd’hui les ruines du château des Évêques sert de décor au spectacle des Géants du ciel. Ce spectacle de fauconnerie permet de découvrir différentes espèces de rapaces (diurnes et nocturnes), et d’oiseaux venus du monde entier. Certaines espèces ont des envergures impressionnantes, avoisinant les 2m40 ce qui doit être encore plus impressionnant lorsqu’ils volent au-dessus de vos têtes. Mais malheureusement, nous n’avons pas encore eu l’occasion de voir ce spectacle.
Le château d’Harcourt
A mi-chemin entre le château des évêques et la collégiale se trouve le château d’Harcourt. En partie construit à la fin du XIIe siècle, le donjon rectangulaire est ensuite réaménagé au XIVe siècle. L’an dernier lors de notre visite sous la pluie, la porte de l’enceinte était ouverte et nous avons eu l’occasion d’entrer dans la cour du château.
Quelques photos dans la cité médiévale, sous le soleil
Quelques photos dans la cité médiévale, sous la pluie
Les artisans
Les artisans d’art de la cité médiévale vous accueillent dans leurs échoppes : potiers, peintres, sculpteurs, boutiques médiévales, travail du cuir…
La pierre de Chauvigny et la porcelaine
Vous connaissez peut-être Chauvigny pour sa célèbre « pierre de Chauvigny » qui habille de prestigieux ouvrages comme l’opéra Garnier à Paris ou le musée du Louvre, ou encore la porcelaine de Chauvigny qui est présente sur les plus belles tables de France et du monde.
Les bords de Vienne
Le jardin public
ANECDOTE
Maxime est originaire de la région et son arrière grand-père est même en photo dans le jardin public !
La forêt de Moulière
En fin de journée nous allons nous balader dans la forêt de moulière que j’évoquais dans mon précédent article sur la réserve naturelle du Pinail. C’est une belle idée pour prendre l’air et marcher en forêt.
BONUS
Chauvigny sous la neige (2013)
Le mot de la fin
Pour voir ou revoir les articles sur le département de la Vienne
rendez-vous dans la rubrique
POITOU-CHARENTES
Il est très bien le article,bravo à vous.On l’apprende tellement de choses avec vous.Merci
Merci à vous 🙂 heureuse que mon article vous plaise
Magnifique visite de Chauvigny. J’envie sincèrement votre travail. Bravo et continuez à nous faire vibrer
Merci pour votre message Francis, c’est toujours agréable d’avoir des retours positifs des lecteurs qui passent sur le blog. Si vous aimez ce genre d’articles, n’hésitez pas à venir jeter un oeil, je publie régulièrement.