Jour 3 > Le Nord-Ouest – Tenerife
Troisième journée sur l’île et la météo s’annonce agréable ! Après le Nord-Est, on décide de mettre le cap à l’Ouest de l’île. Notre deuxième journée à Tenerife nous a mis plein d’étoiles dans les yeux et nous étions impatients d’aller voir ce que l’ouest nous réservait !
Au programme de cette deuxième journée : la Rambla de Castro et l’elevador de Aguas de Gordejuela, Icod de los Vinos, Garachico, le massif de Teno, randonnée à Los Carrizales, Masca et pour finir coucher de soleil sur la punta de Teno.
C’est partii !!
La Rambla de Castro et l’elevador de Gordejuela
Située à Los Realejos, au Nord de Tenerife, la Rambla de Castro est une balade agréable sur la côte. Le départ se fait au niveau de la mer sur la plage de Los Roques pour culminer à la Hacienda de Castro, où le visiteur peut se souvenir des attaques pirates des siècles passés. En chemin, on peut découvrir la Gordejuela où a été installé le premier moteur à vapeur utilisé pour faire remonter l’eau à Tenerife et terminer au fortin San Fernando construit au XVIIIème siècle. Il est possible aussi de visiter l’ermitage de San Pedro.
Les ruines de l’elevador de Gordejuela sont visibles depuis le belvédère mais nous avons eu la surprise de découvrir que le site était interdit au public (nous avions pourtant vu de nombreuses photos et vidéos de voyageurs sur ce site… le respect des règlementations… une longue histoire !) ! Construit en 1903 pour la maison Hamilton il est aujourd’hui laissé à l’abandon, face à la mer et aux tempêtes.
La région de Puerto de la Cruz est une région très fertile. En plein centre-ville et tout autour de la ville on trouve des plantations de bananes. Ces milliers de plants font face à la mer et parmi eux on peut distinguer des fermes près de palmiers.
Deuxième étape de la journée : Icod de los Vinos !
Icod de los Vinos, à 20 km à l’ouest de Puerto de la Cruz, doit son nom à la qualité de ses vins. C’est un village tranquille où il fait bon vivre. Nous avons été séduits par sa simplicité et sa douceur de vivre.
Ce matin-là les rues étaient très calmes, quelques personnes discutaient sur les bancs près de l’église et les enfants faisaient du vélo autour de la fontaine pendant que les parents buvaient un café en terrasse. Dans ce village on retrouve des balcons canariens, de nombreuses plantes comme des bougainvilliers, des poinsettias, palmiers ou l’oiseau de paradis.
Nous sommes restés plusieurs minutes à flâner dans les ruelles du centre ville et à profiter du soleil sur un banc. A Icod il y a une petite serre aux papillons… nous avons hésité à entrer mais le tarif (8€ par personne) nous a refroidis.
Il est aussi possible de visiter la Cueva del Viento (20 € par personne) c’est le plus grand tube volcanique d’Europe et le quatrième du monde. Mesurant plus de 17 km, il a été formé il y a 27 000 ans par la lave basaltique. Ce tube doit son nom aux courants d’air qui y circulent. L’an dernier nous avions eu l’occasion d’explorer la Cueva de los Verdes à Lanzarote, c’est une coulée de lave similaire, de 10 km de long.
Si Icod est connu c’est surtout pour son dragonnier millénaire. Cet arbre extraordinaire et fascinant est un des symboles naturel, culturel et historique le plus important des Canaries. Le dragonnier de 16 m de hauteur et de 20 m de circonférence aurait près de 800 ans selon certains ou 400 pour d’autres. Déclaré Monument national en 1917 l’arbre est constitué d’une multitude de petites branches qui s’entrecroisent pour former une sorte de bouquets de branches qui se ramifient pour former de multiples tête de palmiers. Le dragonnier était déjà vénéré dans la mythologie guanche.
Troisième étape : Garachico
Garachico est situé au nord de l’île de Tenerife et possède un riche patrimoine architectural datant des XVIe et XVIIe siècles. Ce patrimoine est en très bon état de conservation, raison pour laquelle il a été déclaré Bien d’intérêt culturel en 1994.
Le village dispose d’un port de plaisance construit récemment à côté du centre historique. On ne peut pas dire qu’il soit plein de charme mais en tant que voileux nous avons eu une petite pensée pour notre maison flottante qui ne serait pas malheureuse en escale aux Canaries 😉 et en plus, ici il semble y avoir des places de port (un bien rare par chez nous).
Au niveau de Garachico la route longe la côte et on peut observer l’imposant roque qui se dresse au milieu de l’eau ainsi que les vagues qui déferlent sur les rochers. Il est possible de se garer le long de cette route et de rejoindre le centre-ville en longeant la mer et en regardant les façades colorées des maisons.
Garachico a été, jusqu’en 1706, le principal port de pêche et de commerce de l’île. Dès le 16e siècle, de nombreuses familles influentes s’installent dans le port et font construire de jolies maisons marquées par l’influence portugaise et andalouse. Malheureusement, le village sera en grande partie détruit par une éruption volcanique de la Montaña Negra.
L’un des rares édifices à avoir échappé à la coulée de lave est le Castillo de San Miguel construit au 16e siècle près du port. Le fort est toujours visible et juste à côté on peut noter la présence des piscines naturelles d’El Caletón, l’une des zones de baignade les plus populaires de la région.
Lorsqu’on pénètre à l’intérieur du village on y découvre des habitations typiquement canariennes, ainsi que l’église Santa Ana (ma sainte 😉 ) datant du XVIe siècle et une petite place ombragée occupée par des habitués où il est agréable de boire un verre. Si chaque île possède son coin un peu branché, un peu bobo, sur Tenerife ce sera sans doute Garachico !
A Garachico j’ai particulièrement aimé les couleurs et aimé franchir le seuil de quelques maisons ouvertes comme celle d’Arturo qui vend son tabac. C’est toujours un plaisir de pouvoir découvrir les cours intérieures des maisons, on a l’impression de découvrir la ville et tous ses secrets.
Ce village tranquille où il fait bon vivre a su garder sa chaleur et sa convivialité. C’est un vrai coup de cœur pour tous les vacanciers en quête de sérénité et d’authenticité.
Quatrième étape :
Après la visite de Garachico, nous souhaitions rejoindre la punta de Teno pour aller voir le phare. Malheureusement, tout ne va pas se passer comme prévu…
A notre grande surprise : la route était fermée !!! Il y avait une barrière et un homme chargé d’empêcher les voitures de franchir la barrière. Un panneau indiquait des horaires mais cela ne semblait pas très clair… Heureusement je me débrouille plutôt bien en espagnol alors je suis allée demander au gardien qui m’a expliqué qu’en journée la route était fermée pour protéger le site… le seul moyen de se rendre sur la pointe : prendre le bus à Buenavista !
En le questionnant il m’indique qu’à partir de 17h la route serait à nouveau ouverte et que c’est le meilleur moment pour y aller car il y a le coucher de soleil. On suit ses conseils et on se décide à revenir plus tard… après une rando dans le parc rural de Teno !
Ou pas !! En montant en altitude, les nuages se sont montrés de plus en plus présents. On a tout de même tenté de rejoindre le petit village de Teno accessible par une toute petite route en très mauvais état sur les premiers kilomètres, où il est difficile de croiser et où il ne faut pas avoir le vertige !
Finalement, lorsque nous sommes arrivés au sommet dans le village de Teno, les nuages étaient toujours très présents. On ne voyait pas à 3 mètres, pas vraiment possible de se lancer en randonnée dans ces conditions alors on se décide à redescendre de l’autre côté du massif pour poursuivre notre route en direction de Masca.
Cinquième étape :
En passant de l’autre côté du massif nous avons eu le plaisir de découvrir un panorama grandiose digne d’une carte postale. Les nuages étant arrêtés de l’autre côté de la montagne, plus on descendait et moins ils étaient nombreux, juste une petite brume qui ne tarda pas à de dissiper.
En passant de l’autre côté du col, je vous conseille de vous arrêter au mirador Altos de Baracàn, la vue y est superbe. N’oubliez pas non plus de vous arrêter un peu plus loin sur la route où un deuxième point de vue tout aussi exceptionnel vous attend (photo ci-dessous).
Sixième étape : Randonnée à Los carrizales
Le soleil de retour, on part se dégourdir les gambettes et faire quelques images à Los Carrizales. Difficile de se garer au départ de cette rando parce qu’il n’y a pas beaucoup de places de parking. Par chance à notre arrivée, il en restait une !
Ni une ni deux, on prend le drone, l’appareil photo, une bouteille d’eau et on se lance à travers le massif. Au fil de notre avancée le chemin devient plus caillouteux et certains passages ont été aménagés en escalier le long des parois pour permettre l’ascension (sensibles au vertige s’abstenir).
Septième étape : Masca
Nous avions beaucoup entendu parler de Masca et nous avions très envie de découvrir ce coin de Tenerife. La route pour y aller (d’un côté comme de l’autre) serpente à travers la montagne. A chaque virage la vue est plus belle que la précédente, jusqu’à atteindre l’adorable village de Masca, perché au milieu de la vallée.
Véritable petit Machu Pichu, le dépaysement est total. Si on ferme les yeux, on a presque l’impression d’être au Pérou ! Après un petit tour dans le village et sur la place de l’église, on se décide à y revenir le lendemain pour faire la randonnée qui permet de rejoindre la plage de Masca après avoir traversé les gorges. Je vous raconte tout prochainement avec le JOUR 4 !
Dernière étape de la journée :
Après 17h, la route de la Punta de Teno était bien ouverte. Cette route est magnifique et donne l’impression que l’on rejoint le bout du monde. La route jusqu’au phare est assez dangereuse comme l’indiquent de nombreux panneaux. Il n’est pas rare que des pierres dévalent de la falaise et terminent leur course sur la route.
Lorsque l’on arrive au bout de la pointe on aperçoit le phare rouge et blanc de la Punta de Teno. Il est possible de se garer sur un petit parking ou au bord de la route. De part et d’autre de la route, des centaines de cactus offrent un paysage exceptionnel. Bien sûr, nous n’avons pas manqué de les photographier.
Le phare rouge et blanc de la Punta de Teno
Gros coup de coeur de la journée : le coucher de soleil sur le phare et sur la mer
Allez, j’attaque la rédaction de l’article sur le JOUR 4.
Retrouvez tous les articles sur Tenerife > ICI
et le BILAN 2017 > ICI
Bonjour !!!
Je pars à Tenerife pour 4 jours.. c’est court mais c’est déjà ça.
J’ai cru comprendre que vous étiez resté sur le même hotel toute la semaine ? à Puerto de la cruz ?
Est-ce que c’est mieux de faire ainsi ou mieux vaut changer chaque jour pour limiter la route ? Est-ce que puerto de la cruz est un bon point de chute pour rayonner ou mieux vaut partir sur Santacruz de Tenerife ou La laguna ? ON aime bien avoir un minimum d’animation le soir.. resto etc..
Merci pour tous vos conseils.. votre site est une mine d’or ! xxx Marie