GRAN CANARIA | Jour 1 > Las Palmas
Après de merveilleux séjours à Lanzarote, Tenerife puis Fuerteventura (et Lobos), nous arrivons à Las Palmas pour découvrir une cinquième île de l’archipel des Canaries : Gran Canaria.
Arrivés à Las Palmas par ferry depuis Fuerteventura, c’est tout naturellement que nous commençons notre aventure sur l’île par une découverte de sa capitale. Ville vivante et très peuplée, Las Palmas (à ne pas confondre avec Palma à Majorque) est une ville à l’architecture étonnante : un peu canarienne, un peu espagnole, un peu balnéaire espagnole (pas forcément dans le bon sens du terme si on pense à Benidorm, Lloret…) mais aussi avec des airs de ville sud-américaine.
Si vous envisagez de visiter la ville sur une journée ou un week-end,
voici quelques conseils et mes incontournables.
LOCALISATION
Las Palmas est la capitale des îles canariennes mais aussi la 8ème plus grande ville d’Espagne. Elle se trouve au Nord-Est de l’île de Gran Canaria ou Grande Canarie en français, l’île au centre de l’archipel. Elle s’étend sur plus de 10 km le long du littoral et possède également un des plus importants port de l’Atlantique. Le cœur de la ville de près de 380 000 habitants se situe autour des quartiers de Vegueta (le centre historique) et Triana (le quartier commerçant).
La fondation de la ville de Las Palmas de Grande Canarie remonte au , lorsque le capitaine castillan Don Juan Rejón a commencé la conquête de l’île de la Grande Canarie. La ville, initialement baptisée El Real de Las Palmas, fut fondée à l’emplacement d’une importante palmeraie, ce qui lui donna son nom. La lutte pour l’île avec les aborigènes Guanches dura cinq ans et beaucoup de vies furent perdues des deux côtés jusqu’à ce que l’île de Grande Canarie fut enfin intégrée à la couronne espagnole en 1483. La cité connut alors une croissance continue et devint le centre politique et administratif de l’île.
Durant ses premiers siècles d’existence, la ville devint également un pôle économique important, fondé essentiellement sur le commerce de la canne à sucre et les exportations agraires vers l’Europe et l’Amérique. Au XIXeme siècle, les relations commerciales de l’archipel se développèrent permettant d’augmenter le nombre de navires faisant escale dans le port de la ville. À cette époque naquit aussi le tourisme et le premier hôtel de Gran Canaria, l’hôtel Santa Catalina, vit le jour à Las Palmas en 1890.
En 1957 commença l’ère des vols charters lorsque le premier avion avec 54 passagers à bord atterrit sur l’aéroport de Gando. Aujourd’hui, l’activité touristique est devenue le principal moteur économique de l’île, mais celle-ci est surtout localisée dans le sud, plus ensoleillé.
La ville a connu une forte croissance démographique passant de 79 196 habitants en 1928 à 380 000 habitants en 2019. Beaucoup de personnes sont arrivées dans les années 1950 et 60 de la campagne de Grande Canarie ainsi que des îles voisines, en particulier de Fuerteventura et Lanzarote, pour travailler dans les secteurs économiques, administratifs et touristiques.
Source Wikipédia
Que voir, que faire à Las Palmas ?
Les incontournables :
↠ La Cathédrale Santa Ana
↠ Le quartier Vegueta
↠ La casa Colón
↠ Le museo canario
↠ Le quartier et la calle Triana
↠ Le quartier Vegueta
↠ Le parque Doramas
↠ Le quartier Las coloradas
↠ La playa de las Canteras
↠ Le Jardin Botanique Vieja y Clavijo
▶ L’arrivée au port de Las Palmas
Pour rejoindre Gran Canaria nous avons pris le ferry à Puerto del Rosario sur l’île de Fuerteventura où nous venions de passer une semaine merveilleuse. D’ailleurs si vous avez raté les articles sur ce séjour c’est par ici > Road Trip | Une semaine à Fuerteventura – Itinéraire & Budget.
- Puerto del Rosario, Fuerteventura
- Dauphins depuis le ferry
Après 5 heures de traversée sous le soleil et accompagnés de dauphins nous arrivons à Las Palmas, la capitale de l’île de Gran Canaria ou Grande Canarie. La ville possède aussi le plus grand port des îles Canaries. Nous sommes loin des maisons aux murs blancs de Puerto del Rosario que nous venions de quitter. Las Palmas possède une immense zone portuaire et devant nous se dressent des grues, des porte-conteneurs, des plateformes pétrolières et des immeubles à l’arrière-plan.
Maxime qui jette un premier coup d’œil sur l’île… ce n’est pas gagné pour le coup de cœur !
Puerto de la Luz est le quatrième port d’Espagne et l’un des plus importants en Atlantique si l’on cumule le trafic de passagers et de marchandises. Sa position de carrefour entre l’Europe et l’Afrique explique en grande partie sa place dans le classement des ports mondiaux. Construit en 1883 et réaménagé dans les années 1960, c’est un port assez récent, construit pour accueillir paquebots, ferries et porte-conteneurs. La zone est immense et il nous faudra de longues minutes pour en sortir avec notre voiture de location (le cher Groberto, notre compagnon de route déjà sur Fuerteventura).
▶ Le quartier et la calle Triana
Nos premières impressions sur la ville sont mitigées. Arrivés par le port de marchandises avec ses grues, ses plateformes pétrolières, après avoir tourné en rond dans l’immense zone portuaire puis longé le littoral sur 10 km entre les barres d’immeubles et la voie rapide… on sent que la ville ne sera pas un coup de cœur pour nous.
Maxime commence même à regretter les paysages désertiques de Fuerteventura et se demande ce que nous faisons ici. Après une semaine seuls au milieu des espaces lunaires de Fuerteventura, le choc est important ! Il faut dire que Las Palmas est la ville la plus peuplée (près de 400 000 habitants) et la plus étendue des Canaries, nous sommes donc très loin des villages typiquement canariens que nous aimons tant.
Mais Maxime n’était pas au bout de ses peines parce que j’avais bien l’intention de visiter le centre-ville 🙂 ! Contrairement à lui j’aime de temps en temps me plonger au cœur des villes pour en découvrir l’Histoire, l’architecture, l’ambiance… et j’avais repéré quelques incontournables en préparant rapidement notre road trip. Nous nous garons près du parque de San Telmo pour remonter la calle Triana.
La calle Triana est la grande rue commerçante de la ville. Pendant les fêtes de Noël la rue est décorée et très vivante. Le quartier de Triana aurait été fondé par des migrants espagnols venus de Séville et depuis il est resté un quartier populaire et animé, en particulier en fin de journée (à voir à la fin de l’article).
▶ Le quartier Vegueta
En remontant la calle Triana en direction de la cathédrale Santa Ana, nous entrons dans le quartier Vegueta par la plaza Hurtado de Mendoza ou Plaza de las Ranas (à cause des deux grenouilles qui crachent de l’eau dans le bassin), à côté de la Biblioteca insular de Gran Canaria.
Le quartier de Vegueta est le centre historique de la ville, c’est ici que se trouvent les plus beaux bâtiments. Ces derniers ont pour la plupart été construits par les colons espagnols qui se sont installés sur l’île au XVème siècle. On retrouve tout ce qui fait le charme d’une ville : ruelles pavées, hôtels particuliers, balcons canariens, petits cafés et restaurants, maisons colorées, rues piétonnes, musées…
▶ La cathédrale Santa Ana
La cathédrale de Santa Ana est une cathédrale catholique située sur la plaza du même nom : Santa Ana. Siège du diocèse des Canaries, elle est l’un des monuments les plus importants de l’archipel, d’où son classement en « Bien d’intérêt culturel ». Elle n’est pas la seule cathédrale des Canaries puisqu’il y en a une autre à Tenerife à La Laguna.
Commencé en 1478, le chantier s’étendit jusqu’au XIXè siècle en raison de l’importance de l’édifice et d’apports au fil des siècles. L’intérieur abrite des œuvres d’arts remarquables mais malheureusement nous n’avons pas pu entrer dans la nef ni même grimper au sommet pour avoir une vue sur la ville. La cathédrale était fermée ce jour-là… dommage ! Nous nous sommes contentés de regarder le soleil éclairer la façade en fin de journée.
▶ La plaza de Santa Ana
La cathédrale se trouve sur la place du même nom : plaza de Santa Ana (et avec un seul N comme dans mon prénom breton). Cette place est bordée de très beaux immeubles et de palmiers qui rappellent qu’avant de voir fleurir les immeubles, Las Palmas était une immense plantation de palmiers, ce qui a donné le nom de la ville en espagnol : Las Palmas.
La place Santa Ana et l’hôtel de ville
▶ La casa Colón
Le quartier de Vegueta abrite des musées comme le Centro Atlántico de Arte Moderno, le Museo Canario ou la Casa de Colón. Cette dernière est tout simplement la « Maison de Christophe Colomb » le célèbre explorateur italien qui aurait découvert le nouveau continent pour le compte du roi et de la reine d’Espagne en 1492 (bien que les vikings aient déjà découvert l’actuel Canada vers l’an 1000).
Cette magnifique maison est l’une des plus belles du quartier Vegueta et fut pendant longtemps la résidence des gouverneurs de l’île et donc le symbole du pouvoir sur l’île.
L’histoire raconte que Christophe Colomb y aurait séjourné le temps de faire réparer l’un de ses bateaux avant de prendre la mer pour son premier voyage vers les Indes en passant par l’Atlantique en 1492. Persuadé d’avoir découvert les Indes il fera ensuite plusieurs expéditions vers Cuba, la Jamaïque, l’Amérique centrale… Ce n’est que quelques années plus tard que le navigateur Amerigo Vespucci découvrira que Christophe Colomb n’avait pas découvert une route vers les Indes mais un nouveau continent, bien plus vaste qu’ils ne l’avaient imaginé. Il donnera ainsi son nom à ce nouveau continent : l’Amérique.
L’intérieur de la maison est aujourd’hui un musée qui retrace les quatre voyages de Christophe Colomb aux « Amériques » ainsi que son séjour dans la ville. On peut ainsi observer des cartes ou des maquettes des navires de Christophe Colomb : La Pinta, La Niña et la Santa Maria, le tout dans des salles richement décorées avec des plafonds à caissons, boiseries et des fresques.
Il est même possible d’embarquer dans une réplique de la Niña, l’une des trois caravelles de Christophe Colomb qui a été reconstituée dans l’une des pièces du musée avec de nombreux détails. On retrouve ainsi les portulans, le sablier, le compas… des avancées qui ont rendu ce voyage possible à la fin du XVème siècle.
« A bord » de la Niña le célèbre navire !
Le patio de la Casa de Colón est absolument superbe. On y retrouve tout le charme des îles Canaries avec ses balcons de bois qui donne sur un jardin luxuriant.
Au premier étage nous pouvons voir une collection de tableaux hispano-flamands, italiens et espagnols des XVIè au XIXème siècle. Beaucoup d’auteurs des tableaux du XVIè sont inconnus comme pour le tableau de San Geronimo, la scène de chasse..
Une jolie rencontre avec les habitants de la Casa de Colón
deux perroquets !
Trop choupinous non ?
Après cette visite nous refermons la porte de la Casa Colón derrière nous, prêts à poursuivre notre exploration de la ville. La porte monumentale vaut à elle seule le détour si vous ne souhaitez pas entrer. Elle donne sur une petite place derrière la cathédrale Santa Ana.
▶ Le quartier Vegueta
Depuis la place nous sommes dans le quartier Vegueta qui accueille également le Centro Atlántico de Arte Moderno (Centre Atlantique d’Art Moderne). Dans ce quartier on retrouve des exemples d’architecture traditionnelle, avec des maisons colorées dont les façades cachent de beaux patios, des rues piétonnes recouvertes de galets…
La calle de los balcones
Le musée d’Art moderne (entrée 5€) occupe une vieille demeure du XVIIIème siècle, avec son patio :
▶ Autour de la cathédrale
▶ Le palacio de la justicia
▶ Plaça del Espiritu Santo
▶ Alameda Colon
▶ Noël dans le quartier Triana
Ce quartier de Las palmas est l’un des plus vivants. Il s’articule autour d’une rue commerçante et animée : la calle Triana. Ce quartier aurait été fondé par des immigrants venus de Séville et ils auraient donné le même nom que leur quartier en Espagne. En fin de journée la rue est bondée, c’est le moment préféré des habitants pour venir déambuler de boutiques en boutiques. Nous y étions au moment des fêtes de fin d’année et les gens venaient faire leurs achats de Noël pendant que les décorations s’illuminaient à la nuit tombée.
Les façades de la calle Triana présentent la diversité architecturale de la ville avec des maisons néoplateresques, néobaroques, Belle Epoque ou modernistes, jusqu’à des immeubles plus récents des années 1950,1960,1970. La rue est piétonne et certaines boutiques sont très étonnantes avec leur patio couvert qui sert souvent d’espace pour exposer les vêtements. N’hésitez pas à entrer vous pourriez être surpris.
▶ Playa de las Canteras
Pour notre première nuit sur l’île nous avons réservé une chambre en dernière minute à côté de la plage de las Canteras. D’ailleurs nous avions « vue sur mer » quand on se penchait par la fenêtre en regardant vers la gauche ^^ ! L’hôtel n’était pas dingue mais on n’a pas fait nos difficiles en réservant le jour même pour 80 € la nuit (+ 6,80 € de parking). Si c’était à refaire on s’éloignerait plus rapidement de las Palmas.
Lever de soleil sur la plage de las Canteras
Le mot de la fin
Bordée par l’océan, Las Palmas se trouve sur une péninsule au nord-est de l’île de Grand Canaria. C’est ici que nous avons démarré notre séjour sur l’île après une semaine à Fuerteventura. Nous avons principalement visité les quartiers historiques de Vegueta et Triana, riches en monuments historiques et musées : la Cathédrale Santa Ana, la Casa de Cólon, le Musée Canario... Le soir on a profité des lumières de Noël et des restaurants du centre-ville avant de passer la nuit à deux pas de la Playa de Las Canteras.
Ce n’est pas notre coup de coeur sur l’île mais c’est un bon moyen de prendre la température avant de partir explorer l’île.
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Reportage personnel, fruit de nos vacances à Noël 2019 aux Canaries.
Bonjour Anaëlle et Maxime!
J’adore vos articles et vous m’inspirez dans la planification de mes voyages. Je prépare actuellement un itinéraire de trous semaines pour les îles Canaries… Ce sera probablement mon unique voyage aux Canaries. J’habite au Québec et c’est vraiment très loin et les vols sont très long. Nous devions s’y rendre en mars mais avons reporté ça à mai ou septembre selon la situation pandémique… Mon but est de visiter quatre îles: Tenerife, Gran Canaria, Fuerteventura et Lanzarote. Je suis encore à me demander si je devrais laisser tomber une île et n’en faire que trois. Je me questionne sur Gran Canaria….Les dunes de Maspalomas m’attire. Vaut-elles vraiment la peine? Qu’est-ce qui est le plus réaliste? Trois ou quatre îles? Quelles sont vos îles préférées en ordre d’importance?
Merci!
Et… Bonne année 2022
Ninon