VENDEE | Week-end automnal dans le bocage
Lorsque Vendée Vallée nous a proposé de parler du bocage vendéen en automne, nous avons tout de suite accepté ! C’est un vrai plaisir pour nous de mettre en valeur ce coin de Vendée trop méconnu. Nombreux sont ceux qui parcourent le littoral vendéen ou vont au Puy du Fou mais peu de touristes s’attardent dans le bocage et c’est bien dommage.
Le bocage vendéen est paisible, boisé et vallonné. On est très loin de l’image que l’on se fait traditionnellement d’une Vendée sans relief. Ici se trouvent les points culminants de la Vendée avec de superbes vues sur la campagne. En plus, à l’automne le bocage se pare des plus belles couleurs, un régal pour les amoureux de la nature. Comment ne pas aimer ces paysages qui nous prouvent combien nos campagnes sont belles et à préserver !
Suivez-nous, on vous emmène découvrir ou
redécouvrir le bocage le temps d’un week-end d’automne.
Un Week end dans le bocage vendéen
✶ NOTRE VOYAGE : un week-end de 2 jours et 1 nuit, du 13 au 14 Novembre 2021.
✶ COMMENT Y ALLER ? La Vendée est très facile d’accès grâce aux deux autoroutes qui coupent le département. Le bocage est à 1h de Nantes, à quelques kilomètres de Cholet.
✶ A QUELLE SAISON Y ALLER ? Le Bocage vendéen est à découvrir et redécouvrir à toutes les saisons sur un week-end ou sur une semaine. Entre avril et octobre le Puy du Fou est ouvert et vous pourrez profiter de belles journées ensoleillées mais l’automne et l’hiver sont aussi le moment du cocooning dans des logements de charme et des bonnes tables avec des produits locaux. Contrairement au littoral, le bocage est une destination calme et peu prisée des touristes. Les nombreux aménagements pour camping car permettent aussi de découvrir le bocage en toute autonomie.
✶ COMBIEN DE JOURS ? Un week-end, une semaine ou 15 jours pour parcourir dans le département ! Et il y a de quoi faire en Vendée.
✶ OÙ DORMIR ? Pour ce week-end nous avons dormi aux 3 piliers dans le centre-ville du Boupère mais il y a d’autres adresses de charme à découvrir dans le bocage (on espère vous en montrer d’autres dans les mois à venir).
✶ OÙ MANGER ? Nous avons eu l’occasion de tester deux adresses : Les 3 piliers (Le Boupère) pour un dîner, petit déjeuner et un pique-nique et le Mont-Bagel à Saint-Michel-Mont-Mercure (d’autres bonnes adresses sur le bocage à venir dans un prochain article).
VIDÉO
Le bocage en automne en 3 minutes
JOUR 1
↠ Saint-Michel-Mont-Mercure et le bocage
↠ Randonnée sur le sentier des châtaigniers (8,5 km)
↠ Déjeuner au Mont Bagel
↠ Visite guidée de Pouzauges
↠ Promenade au bois de la Folie
↠ Visite des moulins du Terrier Marteau
↠ Dîner et nuit aux 3 piliers au Boupère
JOUR 2
↠ Balade patrimoine dans Le Boupère
↠ Les Bords du lac de Rochereau
↠ Pique-Nique à Mouchamps
↠ Détour au colombier sur la tombe de Clémenceau
↠ Le logis de la Chabotterie et ses jardins
↠ La croix de Charette et la forêt
JOUR 3
Si vous restez plus longtemps :
↠ Marchés de noël
↠ Visite de Mallièvre
↠ Balade dans le bois des Jarries
↠ Le mont des Alouettes
↠ La forêt de Grasla
↠ Mortagne sur Sèvre…

Le bocage vendéen au lever du soleil
LOCALISATION
La destination Vendée Vallée se situe dans l’est du département de la Vendée (région Pays de la Loire), à moins d’une heure au sud-est de Nantes. On a souvent tendance à dire qu’il y a deux visage en Vendée :
– La Vendée Littorale avec ses îles : Noirmoutier, île d’Yeu, et ses sites touristiques : Les Sables d’Olonne, Saint-Jean-de-Monts, Saint-Gilles-Croix de Vie, Jard, La Tranche et la Faute sur Mer,…
– Et Vendée bocage, une Vendée plus rurale, plus discrète et encore trop méconnue qui abrite pourtant l’un des parcs les plus connus au monde : le Puy du Fou. C’est cette partie de cette Vendée que nous vous présentons dans ce nouvel article de notre blog voyage :

Carte de notre itinéraire en Vendée bocage
Que voir / que faire dans le bocage le temps d’un week-end ?
Saint-Michel-Mont-Mercure
Nous démarrons notre week-end dans le bocage par une balade à Saint-Michel-Mont-Mercure, dans la nouvelle commune de Sèvremont (commune issue de la fusion de Châtelliers-Châteaumur, de La Flocellière, de La Pommeraie-sur-Sèvre, et de Saint-Michel-Mont-Mercure en 2016).
Ce bourg d’un peu plus de 2 000 habitants se trouve sur l’axe Les Herbiers-Pouzauges, un secteur très dynamique qui bénéficie à la fois d’un tissu industriel très important (seulement 4% de chômage sur les Herbiers), de l’attractivité du Puy du Fou tout proche mais aussi d’un paysage exceptionnel avec son bocage.
Le sommet de la Vendée
Si Saint-Michel-Mont-Mercure est connu dans le département c’est parce qu’il s’agit du point culminant de la Vendée et le site le plus haut à au moins 100 km à la ronde. Bon, vous allez me dire que ce ne sont pas les Alpes ou les Pyrénées non plus mais dans un département réputé pour être sans véritable relief, une altitude d’environ 290 mètres ça compte.
Le sentier des Châtaigniers
Avant de grimper au sommet de la Vendée, on part se dégourdir les jambes dans le bocage en essayant un des nombreux itinéraires de randonnée du bocage. Au pied de l’église un panneau présente quelques circuits au départ de Saint-Michel-Mont-Mercure. A l’automne on se lance sur le sentier des châtaigniers en espérant que les belles couleurs orangées seront au rendez-vous.
Le sentier des Châtaigniers
Durée : entre 2h et 2h30
Distance : 8,5 km
Point culminant : à 290 m (170 m de dénivelé)
Difficulté : facile
Plan complet de la rando > ici
Nous garons Harry face au parvis de l’église et nous descendons le chemin aménagé pour rejoindre le cimetière. Il faut ensuite emprunter la D752 en longeant le cimetière, puis traverser la route (prudence) pour emprunter le bas côté de gauche sur 150 m pour rejoindre le lieu-dit de la Baire puis de l’Epaud.
Au départ on longe une route départementale (peu passante) mais ensuite l’itinéraire se fait plus tranquille et nous fait passer dans les chemins creux avec de belles vues sur le bocage. A l’automne le sentier des châtaigniers porte très bien son nom. Sur le sol on retrouve quelques châtaignes et les arbres ont pris de belles couleurs.
Le chemin creux à la sortie du village de l’Epaud nous emmène ensuite sur le sentier des crêtes. Le chemin se fait plus étroit et de chaque côté nous avons de jolis panoramas sur le bocage. Nous passons la jonction avec les GR® de la boucle des Puys et Sèvre et Maine.
Avant d’arriver au lieu-dit « Les Justices » nous observons la nature et
le panorama sur la Vendée qui s’offre à nous.
Douceur du bocage en automne
Le moulin des Justices
Avant de repartir vers Saint-Michel-Mont-Mercure nous faisons une pause au moulin des Justices. Restauré en 1986 et situé au sommet d’une des plus hautes collines de Vendée à 275 mètres d’altitude, il bénéficie d’un point de vue exceptionnel sur le bocage alentour.

Le moulin des Justices
Le moulin des Justices existe depuis la Révolution. Il est brûlé par les colonnes infernales en 1794, des colonnes icendiaires ayant opéré de janvier à mai 1794 sous le commandement du général républicain Louis-Marie Turreau lors de la guerre de Vendée, et qui devaient détruire les derniers foyers insurrectionnels de la Vendée militaire.
Finalement le moulin est reconstruit vers 1850 et équipé d’un système d’ailes articulées en bois. En 1939-1945, il servira même d’observatoire pour les Allemands. D’ailleurs, quelques vestiges de cette époque sont encore visibles sur la butte en face du moulin. Abandonné pendant des années il sera restauré dans les années 1980 et les propriétaires lui redonneront vie. Depuis 2010, il ne tourne plus, il a perdu ses ailes et n’est plus ouvert au public… quel dommage !

Le moulin des Justices vu du ciel
Déclaration d’amour pour le bocage et ses paysages
Depuis le moulin il ne faut pas hésiter à rejoindre le point de vue de l’autre côté de la départementale. Ici le paysage est caractéristique du massif armoricain, cette ancienne chaîne de montagnes qui, à l’ère primaire (il y a environ 600 millions d’années), était aussi haute que les Pyrénées et s’étendait de la pointe bretonne jusqu’aux Deux-Sèvres actuelles. Au fil des millénaires ces anciennes montagnes sont devenues de modestes collines qui ne manquent pas de charme.
Le bocage, une création humaine ?
Aujourd’hui on entend souvent la critique de l’impact de l’homme sur la nature mais parcourir le bocage c’est aussi voir que l’homme et l’élevage ont su façonner des paysages aussi beaux que vivants. Je suis une fille du bocage breton, fille d’agriculteur j’ai grandi dans une ferme entourée de vaches salers, de prairies et de haies. J’aime ces paysages et ce que les amoureux de la terre, les agriculteurs en ont fait.
Le bocage est un système agraire typique du Nord-Ouest de l’Europe et de la France où il est apparu au XVIIIème siècle en raison de la spécialisation de certaines régions dans l’élevage bovin ou ovin.
Ces paysages sont formés d’espaces semi-fermés et marqués par la présence de haies vives clôturant des parcelles enherbées. Les paysages qui se forment alors créent une mosaïque où l’arbre est très présent mais où le boisement est peu important en surface. Les routes sont enserrées entre des talus surmontés de haies avec des arbres plus ou mois hauts et des villages de petite taille rythment l’ensemble de la présence humaine autour de fermes.
Après guerre ces paysages ont été en partie détruits avec l’intensification agricole, certaines régions ont vu leur bocage presque disparaître mais il demeure (et heureusement) encore très vivant en Bretagne, Normandie, Vendée. Aujourd’hui la tendance est à la protection et au replantage de haies qu’heureusement de nombreux agriculteurs ont su entretenir et préserver ces 40 dernières années alors que l’Etat français et l’Union européenne leur offraient des subventions pour les détruire et produire plus. ( <3 instant fierté et un gros bisou à mon papa qui a toujours fait partie de ces agriculteurs raisonnés qui aiment leur terre, ses paysages et son éco-système).
La vue sur Saint-Michel-Mont-Mercure
Depuis le moulin plusieurs sentiers permettent de profiter des panoramas sur le bocage et sur Saint-Michel-Mont-Mercure et son clocher. Au lever du soleil et avec la petite brume automnale, c’est une merveille !
Saint-Michel-Mont-Mercure
Si vous n’avez pas le vertige alors vous devez impérativement monter au sommet de la Vendée à Saint-Michel-Mont-Mercure. A 290 m d’altitude, c’est le point culminant de la Vendée et le site le plus élevé à au moins 100 km à la ronde. Les deux autres sites les plus élevés sont le puy crapaud avec ses 269 mètres et le mont des Alouettes qui culmine à 232 mètres.
Utilisé depuis longtemps le site aurait été un ancien lieu de culte du dieu celte Lug (dieu de la fertilité, dieu qui conduit les âmes des morts, dieu des carrefours et des routes). Il deviendra ensuite Mercure, le Mercure gaulois et non le mercure romain (qui a une vocation plus commerciale). Le christianisme substitua l’Archange St Michel aux dieux païens, mais conserva le nom de Mercure. C’est aujourd’hui la seule en France à avoir associé, dans son nom, les deux cultes païen et chrétien.
L’église d’une hauteur de 52 mètres statue comprise est de style néo-romane. L’édifice actuel date de la fin du XIXème siècle et a remplacé une belle église romane du 15ème (quel dommage !). Elle fût bâtie en deux temps : le chœur et les trois premières travées à partir de 1877 et le reste entre 1895 et 1897. Le plan de l’architecte M. Fraboulet ressemble a celui de l’église de Chambretaud mais cette église est plus originale et audacieuse : le clocher surmonté de l’archange Saint-Michel est accessible aux visiteurs par un escalier de 199 marches.
A l’intérieur, l’autel et l’ambon, réalisés par Paul Bouffandeau, alternent le chêne et le frêne. Les vitraux du chœur présentent l’archange Michel, près d’une Annonciation. Mais si on entre dans l’église ce n’est pas forcément pour ses décorations c’est surtout pour accéder au clocher !
En entrant sur votre droite une petite porte permet d’accéder à l’escalier très étroit qui mène au sommet de la Vendée. Dans le nouvel aménagement de l’église au XIXème siècle, deux promenades extérieures ont été crées : une à 19,60 mètres et l’autre à 36,10 mètres. Au premier balcon la vue est déjà impressionnante :
On fait quelques photos mais on file au dernier étage, la vue ne sera que plus belle. Le sommet de la tour (statue non comprise) est à 41,90 mètres du sol. De là on a une superbe vue sur le bocage, sur le bourg et plus largement sur la Vendée. Certains racontent même que l’on peut voir la mer mais l’histoire ne dit pas si c’est avant ou après être allé faire un tour dans une cave vendéenne 😉 .
Une fois en haut on peut profiter du tête à tête avec l’archange Saint-Michel. La statue dorée fait la fierté des habitants du bourg. Elle représente l’archange Saint-Michel terrassant le dragon, et constitue une réplique exacte de la statue réalisée pour la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon à la fin du XIXe siècle. Les ateliers d’où est sortie cette prouesse technique ont voulu montrer leur savoir-faire lors de l’exposition universelle de 1889 à Paris, et ont envoyé une copie que le curé de Saint-Michel-Mont-Mercure a acheté pour son église !
En 1907, la statue perd une aile, puis une seconde en 1932. Déstabilisée lors de la tempête du , la statue est entièrement démontée puis descendue, pour restauration. Elle est remise en place le , par hélicoptère, en présence d’une foule nombreuse. Le , la statue est à nouveau descendue pour restauration, à l’aide d’une grue. Elle est entièrement démontée, restaurée, dorée à l’or fin, puis remise en place le , jour de la Saint-Michel, lors d’une grande fête.
La hauteur totale de la statue de l’archange est de 9,66 m pour 1 200 kg.
Pour voir toutes les photos sur Facebook :
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Pouzauges
Longtemps qualifiée de Reine du Haut Bocage, la ville de Pouzauges profite d’une situation privilégiée sur les collines vendéennes à près de 300 mètres d’altitude. Autant vous le dire tout de suite : ça grimpe !!!
Pour découvrir Pouzauges et ses secrets nous rejoignons notre guide : Chloé. L’Office de Tourisme du Pays de Pouzauges propose différents circuits à travers la ville, il ne faut pas hésiter à se renseigner, c’est une autre manière de découvrir l’histoire de la ville et vous aurez aussi la possibilité d’entrer dans le donjon.
L’office de tourisme se trouve sur la place principale de la ville haute, juste à côté de la mairie qui abrite aussi Les Halles. L’ambiance est très tranquille en cette journée d’automne, malheureusement le soleil n’a vraiment pas décidé de se montrer.
Située dans la partie haute de la ville, en centre ville, l’église Saint-Jacques a été construite au XIème siècle après l’implantation du château. Elle a la particularité de réunir deux architectures : les architectures romane et gothique. Chacun des murs est ornée de modillons, pierres en saillie et sculptées de têtes humaines ou animales.
Au sommet de l’église trône un drapeau tricolore et non pas une croix comme cela avait été ordonné par un arrêté départemental durant la Révolution. Depuis, le drapeau n’a pas été retiré.
À l’arrière de l’église l’ancien cinéma a laissé la place à une nouvelle esplanade qui permet d’observer l’église d’un autre œil et de profiter de la vue sur le vieux Pouzauges en contrebas et le bocage :
Au fil des siècles, le bourg s’est développé autour du château, laissant aujourd’hui aux visiteurs de charmantes ruelles à arpenter. Pouzauges est un vrai dédale de venelles et petites rues… comme la venelle de la bourrelle ci-dessous. D’ailleurs savez-vous d’où lui vient ce nom ?
En vieux français on désignait par bourelle la femme du bourreau. Elle était chargée d’exécuter certaines peines, comme le fouet, infligées aux femmes. Bref, ça ne donne pas trop envie de la croiser dans ces venelles !
Au détour d’une venelle nous croisons la maison du docteur Barbanneau à qui Pouzauges doit l’éclairage public en 1896. C’est grâce à son action que Pouzauges deviendra la première ville vendéenne avec un éclairage électrique et l’une des premières de France.
Nous continuons à grimper en passant par les ruelles étroites pour rejoindre le château. La forteresse de Pouzauges impressionne par son donjon carré et une courtine flanquée de tours et de contreforts.

Nous avions déjà eu l’occasion de visiter la cour du château mais jamais l’intérieur. Cette fois-ci Chloé a la clef et nous allons enfin savoir ce qui se cache derrière ces murs.
À l’intérieur peu d’ouvertures, le château se devait d’être imprenable. Nous entrons par la cave (une spécialité vendéenne ils en ont même dans leurs châteaux !) et nous empruntons l’escalier en colimaçon (beaucoup plus large que celui du clocher de Saint-Michel mont Mercure !).
A l’intérieur chaque niveau est coupé en deux pièces de même taille. Les murs sont très épais et il y a peu d’ouvertures. Les quelques ouvertures creusées au XVème siècle dans le donjon médiéval par Catherine de Thouars permettent d’observer la vue sur le bocage
La construction du donjon date du XI° siècle, à l’initiative du Vicomte de Thouars, une des familles les plus puissantes du Poitou. Au début du XVe, Catherine de Thouars épouse Gille de Rais et fait du château sa résidence. Elle transforme le donjon austère et froid en une tour résidentielle. Elle y ajoute fenêtres, escaliers et cheminées sculptées. En 1440, à la mort de Gilles de Rais, Catherine de Thouars épouse Jean II de Vendôme et quitte Pouzauges. Le château est confisqué à la Révolution et devient bien national avant d’être racheté et rendu à ses propriétaires en 1801.
Notre visite se poursuit ensuite au dernier étage où nous avons eu la surprise de découvrir que le donjon n’avait pas de toit ! Impossible de nous en douter depuis la cour du château ! Sur la cheminée des visages se devinent encore. Le donjon constitue un bel exemple de l’architecture militaire du Bas-Poitou, comparable à celle des châteaux de Niort, Tiffauges, Noirmoutier… il daterait non pas du XII ème siècle comme mentionné à l’entrée mais plutôt du XIème. Des travaux récents ont permis de rendre accessible le donjon et de stabiliser les murs. Pas toujours simple de préserver notre patrimoine !
Le donjon était protégé par des fortifications et faisait partie d’une enceinte ovoïde comprenant douze tours reliées entre elles par des courtines, et près du donjon l’entrée était renforcée par une barbacane.. La courtine principale, sur les 3 existantes à l’époque, faisait 355m de long. Les autres enceintes n’existent plus mais peuvent se deviner dans le schéma actuel des rues de la ville de Pouzauges.

Le bois de la Folie


Les moulins du Terrier Marteau





En sortant du moulin le soleil entre en scène !!
D’ailleurs à quoi ressemble ce bon pain bio ?
Le meunier, qui est donc aussi boulanger, pétrit chaque jour d’été du pain et de la brioche. Le four à bois, soigneusement conservé, permet la cuisson sur place, et les visiteurs peuvent ainsi rapporter une gourmandise de leur visite. En hiver la vente sur place se fait le vendredi. En repartant nous avons ramené un beau pain bien doré avec nous : un régal !!! Par contre si on peut vous donner un conseil : prenez-en deux, un pour la route et un pour chez vous (le nôtre n’a pas fait long feu tellement il était bon) !
Coucher de soleil sur la Vendée !
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Le Boupère
Pour bien terminer notre première journée dans le bocage nous rejoignons notre auberge Les 3 piliers qui se trouve dans une petite commune d’un peu plus de 3 000 habitants et dont vous n’avez peut-être jamais entendu parler : Le Boupère ! (On vous autorise à jeter un œil sur une carte !).



Romane à l’origine, l’église fut fortifiée au XVème siècle, pendant la Guerre de Cent Ans. En façade, des contreforts percés d’archères et de canonnières sont reliés par un chemin de ronde protégé par un parapet crénelé. C’était le seul lieu qui pouvait accueillir et protéger les villageois, c’est pour cela que l’église fut fortifiée.
Le Boupère by night !
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Mouchamps
Notre route se poursuit dans la petite cité de caractère de Mouchamps. Sur son escarpement rocheux qui domine la vallée du Petit Lay, Mouchamps est une ancienne cité fortifiée. Berceau de la famille Clémenceau, elle conserve dans ses pierres les traces de son glorieux passé.
Petite cité discrète de moins de 3000 habitants, Mouchamps a obtenu le label des petites cités de caractère. Juché sur un escarpement rocheux, Mouchamps domine la rivière du Petit-Lay et pour profiter de la plus belle vue sur le village il faut d’ailleurs rejoindre la vallée. En contrebas la rivière s’attarde dans une retenue d’eau avec de jolies maisons tout autour.
Couleurs d’automne à Mouchamps
Nous empruntons ensuite les ruelles pour monter vers l’église et le vieux château qui dominait la vallée autrefois. Le soleil ne montrera pas le bout de son nez aujourd’hui et il ne reste que les dernières roses. Des artistes se sont installés dans l’ancienne cour du château avec notamment un Atelier poterie, une couturière, de la calligraphie…
Dans les rues des photos rendent hommage au père la Victoire enterré tout près. Sur l’une d’elle on peut voir le Général de Gaulle rendant hommage à Clémenceau sur sa tombe au Colombier. D’ailleurs si vous venez en Vendée vous serez étonné par le nombre de rues, écoles, des parcs, des restaurants… qui porte son nom !
Plusieurs itinéraires de balades et de randonnées sont proposés au départ de Mouchamps (carte sur la place à côté de la Crêperie du Soleil). L’une d’elle permet de rejoindre Le Colombier, un petit village en campagne où se trouve la demeure renaissance, berceau de la famille Clémenceau. C’est ici que le tigre, Georges Clémenceau est enterré en toute simplicité aux côtés de son père, comme il l’avait souhaité.
Pour voir toutes les photos sur Facebook :
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La Chabotterie
En ce dimanche de novembre les températures baissent et nous rejoignons Saint-Sulpice le Verdon au nord de la Roche sur Yon. Avec ces températures nous optons pour une visite culturelle au Logis de la Chabotterie. Ce logis présente la forme type d’un logis bas-poitevin. Cette synthèse du château, demeure seigneuriale, et de la métairie, domaine agricole, se répand dans le paysage vendéen entre le XVe et le XVIIIe siècle.
Entrons dans cette belle demeuure…
La visite démarre au rez-de-chaussée autour d’une scénographie qui nous raconte la guerre de Vendée et l’histoire de François Athanase Charette de la Contrie. Avec nos écouteurs nous déambulons à notre rythme à la découverte de cette personnalité vendéenne emblématique : le général Charette, homme de guerre et homme de foi, qui fut le « roi de la Vendée ». La visite se veut comme un voyage dans le temps, nous sommes guidés par les musiques dans nos écouteurs et des tablettes tactiles, des vidéos permettent d’en apprendre plus.
Tous le vendéens connaissent l’histoire de ce militaire français qui a joué un rôle essentiel dans la guerre de Vendée à la tête de l’Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz. Sa devise : « Combattu : souvent. Battu : parfois. Abattu : jamais. » On découvre aussi l’histoire du logis et des images des jardins.
La visite se poursuit dans une dizaine de salles aménagées comme au XVIIIème siècle au moment de l’arrestation de Charette. L’aménagement des intérieurs, conçu à partir des inventaires d’archives, présente exclusivement des objets authentiques antérieurs à 1790. Avec l’atmosphère de l’époque ainsi restituée, le logis semble encore habité.
La salle à manger
Nous rejoignons ensuite le premier étage par un escalier en colimaçon. Au premier étage nous découvrons la chapelle, un ajout du XIXème siècle, ce qui se ressent dans l’architecture et le vitrail. Cette chapelle est aussi très visible depuis l’extérieur avec une architecture qui tranche un peu avec le reste du logis plus ancien.
La chambre
Dans chaque pièce, le mobilier contient de beaux exemples des savoir-faire et du goût entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Dans la salle de commandement, la cuisine ou le salon de musique…, on a l’impression que Charette est encore là.
Au dernier étage on visite les combles sous les charpentes d’origine du logis. On a un peu l’impression d’être dans les coulisses car ce ne sont pas les pièces que nous avons l’habitude de voir dans les châteaux ou les belles demeures. La visite se termine avec la salle des maquettes avec des présentations des différents logis de Vendée.
Après l’intérieur du logis, direction le jardin à la française que nous pouvons déjà apercevoir depuis l’étage du logis avec ses formes géométriques et son allée cavalière qui prolonge la perspective.
La façade
L’arrière du logis, côté jardin
Le jardin est fermé de murs sur les côtés et d’un bassin dans le fond. Cette douve, véritable « clôture en négatif », interdit l’accès au domaine, tout en libérant une perspective monumentale sur la longue allée cavalière bordée de chênes. Longeant les pergolas de roses anciennes, le jardin juxtapose deux univers, séparés par le puits central. Le jardin se termine par deux pavillons quadrangulaires Renaissance, qui encadrent un élément rare : la douve.
L’utile et le beau se conjuguent à travers cet exemple vivant du jardin à la française, tel qu’on pouvait le voir dans les logis bas-poitevins aux XVIIe et XVIIIe siècles. Plus de 120 variétés de fleurs ornent ce jardin de collection. L’automne étant déjà bien installé, le jardin est aussi moins fleuri en novembre mais il reste quelques roses, quelques courges et pavots qui résistent encore.
Nous ressortons du logis pour découvrir le domaine. C’est l’occasion de contourner le bâtiment pour l’observer sous un autre angle. Un parcours pédestre, d’un kilomètre et demi, vous est proposé, à travers le bocage et sur les lieux historiques de l’arrestation du roi de la Vendée : le général Charette.
La construction remonte au Xvème siècle mais le logis sera modifié au fil des siècles: pavillon d’angle, tour, ajout d’une chapelle au XIXe. La balade qui mène à la croix de Charette est accompagnée de 10 planches historiées de l’artiste Gilles SCHEID
Ces 10 planches viennent illustrer le parcours et racontent les dernières heures de liberté du Général Charette. Après trois ans de combats, voici les dernières escarmouches, la fuite, la perte des derniers fidèles puis les derniers jours d’un homme seul face à son destin. À la fin du parcours on découvre la Croix de Charette. C’est ici qu’il sera arrêté en 1796. Un monument, érigé en 1911, y commémore son arrestation.
Le logis de la Chabotterie est un site incontournable de Vendée,
tant pour son architecture que pour son histoire.
Horaires :
octobre à mars : De 10h à 12h30 et de 14h à 18h (fermé le mardi, le 25/12 et janvier).
Avril/mai/septembre : de 10h à 12h30 et 13h30 à 18h tous les jours
Juin/juillet/août : de 10h à 19h tous les jours
Tarifs :
➔ 7 € pour un adulte
➔ 3,50 € le tarif réduit (jeune de 18 à 25 ans, demandeurs d’emploi, porteurs de carte d’invalidité)
Gratuit pour les moins de 18 ans
Pour plus de renseignements :
Site internet
Pour voir toutes les photos sur Facebook :
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NOS BONNES ADRESSES
Où dormir ?

Jus d’orange frais, madeleines maison (super bonnes), produits bio et locaux, miel, confitures, pain frais, croissants et pains au chocolat, fromages,… et de la brioche vendéenne (obligé !!!).

Où manger ?
Les 3 Piliers
crème à l’ail, roquette / mizuna, shiitakés cuits au bouillon
coupé au couteau, chips de légumes maison !
Le Plat
planché, poêlée de légumes du moment, crevettes/langoustines marinéesFaisan fumé au Sichuan, garniture autour de la courge, sauce suprême au safran de Vendée
Le Dessert
Tarte fine,
crémeux clémentine, panais caramélisé, sorbet bergamote, opaline
Et tout était très très bon (oui on n’a pas pu s’empêcher de goûter le plat de l’autre

Après le dîner, le petit déjeuner, nous avons même testé le pique-nique : au top !
Le Mont Bagel à Saint-Michel-Mont-Mercure
A la recherche d’une adresse de restauration rapide et sympa dans le bocage ? Pensez aussi au Mont Bagel à Saint-Michel Mont Mercure. Après avoir travaillé dans la restauration gastronomique dans le Nord de la France, Laetitia et Noël ont posé leurs valises en Vendée il y a une dizaine d’années et proposent aujourd’hui des bagels et des burgers faits-maison à base de produits frais et locaux. Un coin boutique présente aussi des spécialités de la région et une machine à pizzas a été récemment installée devant le restaurant.
A savoir : on retrouve aussi leurs bagels avec le food truck
(Les Herbiers, Pouzauges, Cholet…)
Le mot de la fin
Pour voir ou revoir les articles sur le département de la Vendée
rendez-vous sur notre blog voyage dans la rubrique
VENDEE
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Ce séjour est le fruit d’une invitation de l’office de Tourisme de Vendée Vallée.
Merci à Stéphanie pour l’organisation, merci à tous les prestataires pour l’accueil chaleureux
qui nous a été réservé durant ce week-end.
1 réponse
[…] après l’avoir parcourue durant un week-end d’automne (Reportage ici > VENDEE | Un week-end automnal dans le bocage). Cette fois-ci nous avons eu l’occasion de découvrir de nouveaux coins et notamment le lac […]