JOUR 2 | Le Nord-Ouest de Fuerteventura
Deuxième journée sur l’île de Fuerteventura, nous poursuivons nos découvertes. Après avoir exploré le Nord-Est de l’île la veille, nous choisissons de rester une nouvelle journée dans le Nord qui a beaucoup à offrir. Au départ nous avons eu peur que notre hôtel PIERRE & VACANCES soit excentré et trop au Nord pour faire le tour de l’île mais une fois sur place on s’est rendu compte que c’était la localisation idéale pour les amoureux de la nature et de la tranquillité.
Au programme du JOUR 2 >
➜ randonnée sur un volcan
➜ villages typiques
➜ balade sur le littoral
➜ moulins traditionnels
➜ coucher de soleil de dingue !
Que voir, que faire dans le Nord de Fuerteventura ?
Les dromadaires de Lajares
Nous démarrons notre journée à Lajares, juste à côté de notre résidence (8 km de ligne droite). Ce petit village traditionnel où l’on pratiquait autrefois la broderie est aujourd’hui devenu un village dynamique avec de nombreux cafés et surfshops. Il faut dire que le village se trouve sur la route du Nord où se trouve un super spot de surf que je vous présentais dans mon précédent article sur le JOUR 1 > Majanicho, Corralejo et le Nord de l’île. Alors si vous souhaitez surfer la vague, boire un verre ou grignoter un petit quelque chose, vous ferez sans doute un arrêt ici.
Le village de Lajares dans la brume matinale.
Pour ceux qui ne surfent pas vous pouvez vous laisser tenter par une balade en dromadaire… ou juste les prendre en photo ! je ne vous cache pas que je ne suis pas trop fan de ce genre d’activité. D’ailleurs de moins en moins de personnes tentent ce genre d’expérience. Durant notre visite nous n’avons vu personne sur le dos de ces dromadaires qui attendaient patiemment en plein soleil.
Cette rencontre nous a beaucoup fait penser aux dromadaires croisés dans le parc national de Timanfaya sur l’île voisine de Lanzarote.
Départ de la Randonnée du Calderón Hondo
De notre côté si nous sommes à Lajares ce n’est pas pour une balade à dos de dromadaire mais pour : gravir le Calderón Hondo, un très beau volcan du Nord de l’île.
C’est l’une des randonnées les plus faciles du nord de l’île, bien signalée et facile d’accès. Le décor est grandiose et c’est toujours incroyable de faire le tour du cratère d’un volcan.
Comment se rendre au Calderón Hondo ?
Si vous venez de Pierre et Vacances : 8 km tout droit et vous passerez à côté du parking avec les dromadaires.

↠ OPTION 2 : la plus sportive. Au lieu de prendre à droite, prenez le chemin sur la gauche. Vous allez alors commencer à grimper, grimper et encore grimper jusqu’au sommet le plus haut du Calderón Hondo. Nous avons choisi cette option mais sachez que cela tirera un peu plus sur les mollets et il faut de bonnes chaussures de randonnée pour marcher en sécurité. Pour le retour nous avons fait la boucle complète.

La terre rouge et la vue
Nous commençons à grimper et la mer se détache rapidement à l’horizon. J’ai du mal à ne pas m’arrêter toutes les 30 secondes pour faire des photos des paysages. Plus nous montons et plus les contrastes sont saisissants. La terre est rouge, parsemée de cailloux volcaniques. Les scories et le « lapilli » (granulés de lave éjectés par les volcans en éruption) ont une pigmentation rougeâtre due à la composition des matériaux riches en fer.
Le sable orange, rouge… Terre de Feu !



Nous approchons du sommet…
Au sommet : le cratère et la vue sur l’île !
Arrivés en haut la vue est époustouflante !





Le retour par la plaine
Pour ne pas emprunter le même chemin pour le retour nous terminons notre boucle en revenant par le flanc sud du volcan. Nous en profitons pour nous arrêter dans la plaine pour voir les drôles de bories qui s’y trouvent, sans doute d’anciennes cabanes d’éleveurs.
La flore
En chemin on se renseigne sur la végétation locale : argousier, vérode, figuier de Barbarie, faux tabac, lichens sur les roches volcaniques… Pour la faune, quelques lézards et des écureuils.


Retour en longeant la Montaña Colorada
Quand on la contourne on comprend bien la traduction du nom de cette drôle de montagne : la montagne colorée !
Les écureuils
A la fin de la rando nous passons près d’un muret et là : SURPRISE ! Des dizaines de petits écureuils tout curieux. Autant vous dire que ce moment ravira les petits et les grands.
Nous restons les observer, un homme leur donne des petites amandes et nous on essaye de les attirer avec des cailloux (je vous laisse imaginer leur déception quand ils s’approchaient de nos mains). A ce moment-là nous ignorions que les écureuils étaient persona non grata sur l’île !!
Nous ne découvrirons que le troisième jour qu’il ne faut pas les nourrir pour éviter leur reproduction… Même si nous les trouvons adorables, ils sont souvent victimes de campagnes d’extermination.
Le phare de Toston
Pour le déjeuner nous prenons la direction de la côte ouest et en particulier la pointe au Nord del Cotillo où se trouve le phare rouge et blanc de Toston. Pour rejoindre le phare nous empruntons une route qui longe des criques et des mini dunes de sable, au milieu des coulées de lave.
Le phare est en réalité composé de deux phares distincts :
➜ Le premier phare a été mis en service en 1897 et se composait d’une tour de maçonnerie simple de 7 mètres, avec une lanterne, positionnée en coin de la maison du gardien de plain-pied.
➜ Dans les années 1950, une nouvelle tour en béton de 15 mètres a été construite, qui a également été remplacée par une tour plus grande dans les années 1980. Cette tour de béton de 30 m, qui est en blanc avec des bandes rouges, a une hauteur de 35 m au-dessus de la mer. Sa lumière peut être vue pendant 14 milles nautiques et émet un éclair de lumière blanche toutes les huit secondes.
La maison du gardien d’origine a été rénovée et abrite désormais un musée sur la pêche traditionnelle. Il est possible de grimper au sommet du deuxième phare ou de boire un café sur la terrasse du musée.
Balade en bord de mer
Un sentier pédestre permet de faire le tour des phares. Les bornes multilingues décrivent la géologie, les coquillages, la faune et la flore trouvés sur le promontoire.
Dunes de sable
Certes les dunes du phare de Toston n’ont rien à voir avec celles de Corralejo mais le sable est extrêmement fin et très blanc. Il traverse même la route au rythme du vent, toujours présent sur l’île.
El cotillo
El Cotillo est un ancien village de pêcheurs qui se trouve sur la côte ouest de l’île. Avec les années la pêche a laissé place au tourisme et le petit port s’est transformé en cité balnéaire. Mais rassurez-vous, cela n’a rien à voir avec les stations balnéaires du sud. Le port a préservé son authenticité et le village a conservé son architecture capricieuse. Le village est calme et on y trouve de bons restaurants qui servent des produits frais.
Les mêmes poissons qu’à Corralejo !
Pour Maxime, le coup de foudre !
Le port de pêche
Le port a été construit au XXe siècle pour remplacer l’ancien port particulièrement dangereux. Construit à proximité de la tour del Toston ou Castillo del Tostòn, il est protégé par une digue et un îlot rocheux qui marque l’entrée. C’est derrière ce rocher que l’on retrouve les bateaux de pêche du village.
Le château del Cotillo
Le castillo ou la tour del Toston se trouve à côté du nouveau port. Elle aurait été construite au XVIIIème siècle après une attaque de corsaires anglais. La tour est classée aux monuments historiques et peut se visiter même si le jour de notre venue elle était fermée. De plan circulaire, la tour s’établit sur deux étages avec des murs de pierre très épais. L’entrée est protégée par un pont-levis qui permet aujourd’hui d’accéder aux expositions d’art.
A côté de la tour la balade est agréable. On peut admirer le squelette d’une baleine ou encore la grande plage del Castillo.
Playa del Castillo
La plage del castillo est réputée pour les surfeurs et véliplanchistes. Il y a toujours du monde sur le sable et les graviers, pour y accéder il faut emprunter un petit sentier qui longe la côte ou bien si vous souhaitez y aller en voiture emprunter la piste.
Les falaises
En poursuivant votre marche un peu plus longtemps vous arriverez aux falaises, juste après la plage del castillo. La balade est agréable mais nous avons été choqués du nombre INCROYABLE de lingettes et de papiers… avec le vent ces papiers s’envolent et se retrouvent à stationner collés/serrés dans les rares broussailles.
Après des années sur les routes nous remarquons que les sites naturels sont de plus en plus abîmés. Bon sang : qu’est-ce qui vous empêche de ramasser vos déchets derrière vous ? Comment cela peut encore venir à l’idée de certains de jeter tranquillement leurs papiers dans la nature ?
Et NOOOONNNN les lingettes ne sont pas biodégradables il faut arrêter avec ça (c’est une catastrophe pour environnement ) !
Moulin
En quittant El Cotillo nous croisons notre premier moulin sur le bord de la route : arrêt obligé ! Les moulins font partie de l’image que j’avais de l’île pourtant nous n’avons pas eu l’occasion d’en voir beaucoup. Celui-ci se trouvait près d’une ferme et a été très bien restauré.
La Oliva
Etape suivante : La Oliva, dont le nom vient de la présence d’un grand nombre d’olivier. C’est une ville importante du Nord de l’île et au temps des Guanches, elle a même été la capitale du roi Guize. Elle connaît alors la prospérité avant d’être délaissée au profit de Betancuria dans le centre de l’île.
C’est au XVIIIe siècle que la ville reprendra vie grâce aux conquérants qui y s’y installèrent et édifièrent de grandes demeures et l’iglesia Nuestra Señora de la Candeleria. Ce renouveau ne durera pas puisqu’à la fin du XIXe siècle la capitale se déplace à nouveau mais vers Puerto de Cabras qui deviendra Puerto del Rosario.
Un itinéraire touristique permet de relier les principaux monuments de la ville : la ruta de los coroneles (la route des colonels). On retrouve ainsi : la iglesia de la Candelaria, la casa de Los Coroneles, la casa de la Cilla, le centre d’art contemporain des Canaries, la casa del Coronel. Malheureusement pour nous les monuments étaient déjà fermés (sauf l’église : entrée gratuite).
La iglesia de la Oliva
La iglesia de la Candelaria est la plus grande église de Fuerteventura ce qui témoigne de l’importance de la ville. Au centre du village sur la vaste place de la Candelaria, l’église a été édifiée vers 1711 à la place d’une chapelle dédiée à la vierge du Rosaire. Il s’agit d’un édifice plutôt sobre avec trois nefs. Les murs latéraux sont soutenus par de puissants contreforts et le clocher se dresse fièrement sur la droite de l’édifice et lui donne un aspect défensif.
La blancheur de l’édifice contraste beaucoup avec la pierre sombre du clocher et des angles des murs qui sont des pierres volcaniques. Avant Noël les belén sont installées un peu partout, dans les églises, sur les places des villages… c’est une tradition que j’aime beaucoup à cette époque de l’année. A Tenerife certaines crèches étaient d’ailleurs très impressionnantes, réalisées à taille humaine.
La casa de los colones
Le monument le plus remarquable de La Oliva c’est la Maison des Colonels. Cet édifice constitue un bel exemple d’architecture coloniale. Construite à la fin du XVIIème siècle elle a d’abord été utilisée comme centre de commandement avant de devenir la résidence principale des Colonels. Malheureusement le monument était fermé… il faisait pourtant partie de ma liste des sites à visiter sur l’île. J’étais un peu déçue car au niveau culturel il y a assez peu de choses sur l’île.
La campagne
Même si nous n’avons pas pu visiter les monuments principaux de la Oliva on se rattrape avec la campagne alentour qui se pare de magnifiques couleurs en fin de journée.
Les paysages désertiques de l’île sous le vent…
Moulin
En fin de journée nous admirons le coucher de soleil sur un moulin typique de l’île. Croisé au détour d’une route le moulin est magnifique et très bien restauré. C’était le spot parfait pour terminer cette seconde journée sur l’île.
Peu après la conquête de l’île et comme la population augmentait, ils ont développé l’agriculture céréalière et commencé à construire les premiers moulins mais des molinos de sangre (comprenez par là des moulins à sang, c’est à dire des moulins qui utilisaient soit la force animale ou bien la force de l’homme). Au XIXème siècle, on commence à construire les premiers moulins à vent dans le Nord et le centre de l’île, là où les vents sont les plus favorables. Aujourd’hui il reste encore plusieurs moulins, témoins immobiles de ce passé.
Généralement les moulins de l’île avaient 4 pales, d’autres comme ce moulin en avaient 6.
Notre route.. à deux !
Puerto de los Molinos
Après notre tour au moulin nous tentons une dernière visite (même si le soleil était déjà bien bas). Nous reprenons la route pour rejoindre l’océan et le port de los Molinos, un petit port anonyme et peu connu mais plein de charme.
Coucher de soleil sur la mer
Finalement nous avons bien fait de prolonger encore un peu la journée car le ciel orangé sur la mer était vraiment superbe.
Un beau tableau pour achever cette deuxième journée.
Ne ratez pas tous les articles sur ce voyage dans notre rubrique
CANARIES
_______________
Ce reportage a été réalisé en partenariat avec Pierre & Vacances
qui nous a proposé de tester leur hébergement à Fuerteventura.
Comme à notre habitude nous restons totalement libres dans nos choix éditoriaux.
Bravo pour ces belles photos et ces reportages. Devant me rendre à Fuerteventura prochainement, auriez-vous le point GPS de cette photo ou sa localisation la plus précise possible ? http://larouteadeux.fr/wp-content/uploads/2020/01/DSC03395-2.jpg
Merci bien
Beau reportage photos de lieux que nous connaissons assez bien pour avoir séjourné à plusieurs reprises à Fuerteventura.
Bonne fin de dimanche