TARN-ET-GARONNE | Auvillar, un des plus beaux villages de France
A l’automne 2018 alors que nous descendions en Catalogne, nous avons fait une pause à mi-chemin pour faire quelques photos du village d’Auvillar. C’est une région que je connais plutôt bien puisque dans une autre vie j’ai eu l’occasion de passer plusieurs étés entre le Tarn, Tarn et Garonne, Aveyron et Haute-Garonne. J’y suis peu revenue ces 10 dernières années alors c’était un plaisir de faire découvrir quelques coins à Maxime.
Si vous empruntez l’autoroute des deux mers entre Bordeaux et Narbonne et que vous cherchez une pause pour vous dégourdir les jambes alors voici une pause parfaite sur les bords de la Garonne : le village d’Auvillar. Autre raison qui devrait vous donner envie : Auvillar est classé parmi Les Plus Beaux Villages de France avec deux autres villages du Tarn & Garonne : Lauzerte et Bruniquel.
Partons à la découverte d’Auvillar,
et de sa célèbre halle circulaire !
LOCALISATION & HISTOIRE


QUE VOIR, QUE FAIRE ?
LES INCONTOURNABLES D’AUVILLAR
De passage en Tarn et Garonne ou sur l’autoroute qui mène vers Toulouse, n’hésitez pas à faire une pause pour découvrir la cité d’Auvillar et ses incontournables :
✶ La tour de l’Horloge
✶ La halle circulaire
✶ L‘église Saint-Pierre
✶ L‘ancien couvent des Ursulines qui accueille désormais l’Office de Tourisme
✶ Le point de vue sur la vallée de la Garonne
✶ Flâner dans les ruelles
✶ La chapelle Sainte-Catherine
✶ Les musées de la faïence et de la batellerie
La tour de l’horloge
Nous nous garons sur un petit parking gratuit et nous partons à la découverte de la ville. Nous passons devant l’un des emblèmes de la ville : la tour de l’Horloge. Elle aurait été édifiée à la fin du XVIIème siècle, pendant le règne de Louis XIV, et sur l’emplacement de l’ancienne porte fortifiée équipée d’un pont-levis appelée Arnaud Othon. En effet, autrefois fortifiée Auvillar comptait trois portes : La Porte Arnaud Othon, ancien seigneur d’Auvillar, la porte des Fontaines et la Porte saint-Pierre devant le parvis de l’église.
Classée monument historique depuis 1978, la tour de trois étages est construite en lits de pierres et briques alternés, au-dessus d’un porche. À l’intérieur, chaque niveau a été aménagé en salles d’exposition car la tour abrite le musée de la batellerie qui retrace l’histoire fluviale d’Auvillar. Au-dessus du toit a été placé une cage en fer forgé recevant une cloche.
L’église Saint-Pierre
A quelques pas de la porte de l’Horloge on arrive face à l’église Saint-Pierre, un ancien prieuré bénédictin des XIIème et XIVème siècles. Restaurée aux XVIIème et XIXème siècles, elle conserve une partie romane (l’absidiole nord et quelques portions de l’arc triomphal de l’abside de la nef centrale) et une voûte gothique à liernes et tiercerons. Autour de l’église le cimetière est installé en arc de cercle (visible sur les vues satellites sur map).
La place de l’église
Les ruelles
Depuis l’église nous empruntons la rue Saint-Pierre qui mène directement à l’édifice le plus emblématique de la ville : la halle aux grains. Dès les premiers pas on se rend compte qu’Auvillar est un ravissant village du sud qui mérite bien d’être inscrit sur la liste des plus beaux villages de France. Toutes ces briques, ces pierres blanches, ces volets de couleurs me rappellent les étés passés dans la région.
La halle aux grains
Construite en 1824, cette halle a la particularité d’être circulaire et installée sur une place triangulaire. On aime la géométrie par ici !
Emblème principal de la commune, elle a été classée monument historique en 1946 et depuis on la retrouve sur toutes les photos et cartes postales du village. Unique en Occitanie, c’est un véritable petit bijou architectural.
De l’extérieur on peut remarquer qu’elle est dans un très bon état de conservation avec ses 20 colonnes qui soutiennent la charpente. Le sol est fait de galets et il y a encore des outils de mesures. Pour mieux comprendre la fonction du lieu il faut passer à l’intérieur et observer les inscriptions sur le bois. On retrouve les noms des céréales qui y étaient vendues : Maïs, blé, avoine, orge, millet, seigle, sarrasin…
Un nom interpelle : Champart. Quelle est donc cette drôle de céréale me direz-vous ?
Et bien en fait ce n’était pas du tout une céréale mais le champart est en fait une taxe que le paysan versait au seigneur. C’était une sorte d’impôt ou de redevance en nature ; les paysans devaient une part du champ : champart !
Cette halle ayant été reconstruite au XIXème siècle, peu de chance que les seigneurs du coin venaient encore réclamer l’impôt… le nom de Champart est aussi donné à un mélange de froment, de seigle et d’orge semés ensemble et servant à la nourriture des animaux.
La place de la Halle
La place principale possède une architecture bien particulière et très géométrique : elle est triangulaire avec une halle circulaire en son centre. Devant la mairie de la ville se trouve une ancre qui rappelle l’importance de la ville dans le transport fluvial.
Les maisons à arcades
La place est superbe, bordée tout autour par de riches habitations de briques et de pierre datant des XVIème et XVIIIème siècles. Tout autour le rez-de-chaussée des maisons est constitué d’arcades, appelées ici des cornières. Comme à La Rochelle ou dans d’autres villes marchandes, elles servaient à protéger les denrées des vendeurs.
La Galerie Bleu Réglisse et Espace Toutain
Implantée dans le centre-ville la galerie Bleu Réglisse accueille une quinzaine d’artistes : peintres, sculpteurs, artisans d’art… et notamment les œuvres de Jean-Louis Toutain.
Jean-Louis Toutain (1948-2008) est un artiste toulousain de renommée internationale. Il est devenu célèbre grâce à ses sculptures monumentales qui ornent des villes comme Toulouse, Blagnac, Moissac ou des parcs comme le Futuroscope à Poitiers.
L’ancien couvent des Ursulines qui accueille désormais l’Office de Tourisme
La vue que la Garonne
La centrale de Golfech
Au loin votre œil sera peut-être attiré par la grosse machine à nuages… c’est la centrale de Golfech qui se trouve à 8 km du village. Autant vous dire que les cheminées se voient de loin !
Les pèlerins
Auvillar est ville étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle. En levant la tête dans les ruelles vous verrez un peu partout de petites statues de pèlerins posées sur les murs. Ces statues sont toutes différentes et ponctuent le chemin des curieux.
Les maisons à colombages
Des maisons à pans de bois -communément appelées maisons à colombages- font le charme du village. Celle-ci, particulièrement intéressante par sa taille et sa couleur d’un beau rouge sang de bœuf, est à la fois à colombages et à encorbellement
Le chêne d’Henri IV
En quittant la ville nous faisons un détour par Merles à 7 km du centre-ville pour aller voir le chêne d’Henri IV.
Dans les traditions populaires, on retrouve souvent de vieux arbres comme compagnons de passage d’un héros de l’histoire de France. Saint Louis rendait la justice sous un chêne, Jeanne d’Arc priait près d’un tilleul… L’histoire raconte que le roi Henri IV aurait fait une pause pour boire à une fontaine de Merles en 1579. Depuis, le gros chêne qui domine le site est appelé « le chêne d’Henri IV » et il est plusieurs fois centenaire !
C’est à ce jour, l’Unique Arbre Remarquable labellisé dans le département du Tarn et Garonne.
Le mot de la fin
Vous l’aurez compris avec ce reportage, Auvillar est une bonne idée lors d’un séjour dans la région ou de passage sur l’autoroute pour déjeuner ou se dégourdir les jambes. Quand on voit le charme qui règne dans ses rues et autour de sa halle on comprend pourquoi Auvillar est classé parmi Les Plus Beaux Villages de France.
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Reportage réalisé en novembre 2018,
sur la route pour aller voir les copains en Catalogne.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, le village d’Auvillar est sans doute l’un des plus beaux village d’Europe.