JOUR 5 | Le Nord-Est de Majorque

Cinquième et avant dernière journée à Majorque, déjà ! Aujourd’hui nous essayons d’avancer un peu mais il est déjà certain que nous ne pourrons pas faire tout ce que j’avais prévu.
Pour cette nouvelle journée on se concentre sur le Nord-Est de l’île avec une promenade 100 % nature dans le parc de S’Albufera pour observer les oiseaux avant de marcher jusqu’au site archéologique de Son Real entre Alcudia et Artà. En fin de journée nous profitons d’un moment à la plage et nous découvrons quelques criques du Nord-Est, le phare de Capdepera et le village d’Artà.
Cap au Nord-est de Majorque !
Réveil à l’hôtel
Hier nous avons fermé les yeux à Can Picafort où nous avions une chambre dans un hôtel de la ville : 55 € petit déjeuner inclus et à deux pas de la plage. Nous prenons donc des forces car la matinée nous réserve deux belles balades dans le parc naturel de S’albufera à 3 km de l’hôtel et jusqu’au site archéologique de Son Real.
Le parc naturel de S’Albufera
A 4 km de la ville médiévale d’Alcúdia se trouve la zone humide la plus importante des Baléares : le parc naturel de S’Albufera. Nous avons dormi à quelques pas de là, dans un hôtel de Can Picafort, afin de visiter cette réserve naturelle dès son ouverture à 9h (en espérant qu’il n’y ait pas trop de monde).
Le parc de S’albufera est un environnement protégé et classé Parc naturel depuis 1988. Il est constitué de dunes, de lagunes et de marais où se rejoignent les eaux douces de l’intérieur des terres et l’eau salée de la Méditerranée. C’est le passage obligé pour tous les amoureux de la nature qui viennent sur l’île, c’est également un lieu apprécié des photographes et des ornithologues qui viennent y observer les oiseaux migrateurs.
D’où vient ce nom ?
Albufera viendrait de l’arabe « al buhaira » qui signifie « la petite mer » ou autrement dit, la lagune. Ce nom lui a été donné au moment de l’occupation de l’île par les maures, avant la Reconquête chrétienne de Jacques Ier au XIIIème siècle. Il ne faut pas confondre cette zone humide avec une autre un peu plus petite qui se trouve au Nord près de Pollença : S’Albufereta (en plus les noms sont assez similaires).
La zone humide couvre une superficie de 2 850 hectares dont 1 700 hectares classés en réserve naturelle. L’entrée du parc se situe au niveau du Grand Canal qui se jette dans la mer. C’est d’ailleurs sur ce canal que passe la route de la côte, la MA-12 qui permet de relier Alcúdia à Artà, elle passe sur le pont dit « des Anglais ».
L’entrée du parc est gratuite mais il y a des horaires d’ouverture et il faut bien sûr respecter les règles. Avant d’arriver au centre d’accueil il faut marcher quelques minutes (600 m) sur un sentier en terre puis on longe un autre canal sur une passerelle en bois. Les véhicules motorisés sont interdits mais les vélos sont autorisés (un peu dommage quand il y a beaucoup de monde sur les sentiers).
Le centre d’accueil est donc à 600 mètres de l’entrée. C’est ici que vous recevrez votre permis pour entrer dans le parc avec de la documentation sur les règles à suivre. Il y a aussi une petite exposition sur la faune et la flore de la réserve.
Du centre d’accueil il y a 4 itinéraires possibles. Les différents chemins permettent de longer ou traverser les canaux tout en observant la faune et la flore. Nous avons fait une partie des 4 sentiers (certains sont très très courts !!) :
- Sentier 1 : Il permet de rejoindre le centre d’accueil. Distance : 700 m. Durée 30 min.
- Sentier 2 : C’est un aller/retour depuis le centre d’accueil. Distance : 1 300 m. Durée 45 min.
- Sentier 3 : le tour de la zone ouverte au public. Distance : 11,5 km. Durée 3h30.
- Sentier 4 : un aller retour. Distance : 725 m. Durée 30 min.
↠ Vous trouverez le plan à l’entrée du parc.
Inondée presque toute l’année, la lagune est alimentée par un bassin pluvial dont les précipitations sont acheminées par les « torrents » qui viennent de la Serra de Tramuntana. Les marais ont été modifiés par la main de l’homme qui y a creusé des canaux artificiels au XIXème siècle.
La restructuration des marais s’était imposé au XIXème siècle parce que la zone était souvent inondée et transportait des maladies. C’est pour éviter les épidémies qu’ont été creusé les canaux, pour mieux drainer l’eau des lagunes vers la mer.
Le parc est aussi remarquable pour sa faune et sa flore. Il y aurait plus de 400 espèces de végét