Jour 4 > Le sud-ouest de Basse terre – Guadeloupe
Nous voici déjà au quatrième jour de nos aventures ! En Guadeloupe le temps passe à une vitesse folle. Avec le décalage horaire, la chaleur, les paysages… on se croirait presque dans une troisième dimension. Pour cette quatrième journée nous décidons de changer d’île. Après avoir découvert Pointe à pitre le Jour 1 puis le Nord de Grande-Terre et le sud de Grande-Terre les jours 2 et 3, nous partons explorer le sud-ouest de Basse-Terre.
Basse-Terre est très différente de la Grande-Terre et je dois bien vous avouer que j’ai préféré cette deuxième île. Son nom est très trompeur car Basse-Terre n’est en rien « basse »… au contraire c’est une région montagneuse dominée par son célèbre volcan de la Soufrière.
Plus variée en terme de paysages, plus haute avec ses montagnes, plus luxuriante avec sa végétation tropicale, plus sauvage avec ses cascades aux eaux turquoises, il y a aussi plus de randonnées à faire, c’est plus humide et plus nuageux… bref c’est l’île du PLUS !
Que voir, que faire sur la Basse-Terre en Guadeloupe ?
La route de la Traversée
La « route de la Traversée » est également appelée la « Route des deux mamelles« , en référence aux deux sommets qui se trouvent sur ce chemin. Cette route est une des plus belles de l’île et a permis le désenclavement de la côte Ouest. En effet, les habitants n’ont plus à faire le grand tour et peuvent couper par le centre de l’île pour rejoindre Grande-Terre. Bien que ce projet d’une route franchissant les montagnes soit très ancien (XVIIIe), il aura fallu attendre les années 1970 pour qu’il voit le jour.
La route permet de traverser la forêt tropicale avant de redescendre sur la côte ouest. C’est une très belle immersion dans cette forêt classée et plusieurs chemins de randonnée permettent aux visiteurs de découvrir une partie de ce parc national de 17 300 hectares.
La cascade aux Écrevisses
15 km après avoir bifurqué sur la route de la Traversée nous faisons notre premier arrêt à la cascade des Écrevisses. C’est la cascade la plus connue des îles de Guadeloupe, sans doute parce que c’est aussi la plus accessible. Nous pensions devoir marcher pendant plusieurs minutes pour la rejoindre mais en réalité elle se trouve à 300 m du parking.
Cet accès facile et rapide explique sans doute les 200 000 visiteurs qui viennent la voir chaque année.
Le nom de cette cascade vient de la présence des ouassous, ces petites écrevisses qui se trouvaient en abondance dans ces eaux et que les locaux venaient pêcher. Aujourd’hui c’est surtout pour se baigner, pique-niquer et faire des photos que l’on se rend près de ce beau bassin aux eaux turquoises.
Cette petite balade est aussi l’occasion de découvrir la végétation luxuriante de la région. Quand on aime la nature et la photo comme nous, je peux vous assurer que nous étions aux anges. Les couleurs, l’atmosphère, les plantes tropicales… un régal pour les yeux !
Longer la rivière
Tout près de la cascade il y a une rivière.
A noter aussi qu’à 800 mètres du parking il y a un espace dédié au pique-nique. Des huttes ont été aménagées pour permettre aux visiteurs de pique-niquer en famille à l’ombre des arbres.
La végétation <3
Chaque plante, chaque brin de mousse, la chaleur, l’humidité… tout est si différent de nos forêts bretonnes, c’est un vrai dépaysement ! A chaque virage je voulais que Maxime s’arrête pour que je puisse prendre des photos.
Je vous laisse imaginer son regard angoissé à l’idée que je remplisse notre tout nouveau disque dur 🙂 D’ailleurs ce n’est pas dit qu’il nous fasse l’année celui-là ! (Oui, à chacun de nos voyages Maxime essaye de me persuader de faire moins de photos pour préserver nos disques durs mais… j’ai la gâchette facile ! ce qui explique sans doute la quantité de photos dans nos articles ensuite !)
Regard sur la Nature !
Le sentier de la Forêt
Un peu plus loin sur la route nous arrivons à la maison de la Forêt. Elle abrite une exposition sur la biodiversité guadeloupéenne, les plantes, les animaux que l’on peut croiser dans la forêt et vous pouvez avoir des renseignements sur les randonnées dans la région avec les guides présents. Lors de notre visite il y avait aussi une exposition sur Noël en Guadeloupe.
La maison de la Forêt est le point de départ de plusieurs circuits de différentes durées comme le sentier de d’interprétation (20 min), la trace de Bras-David (1h), la trace des Ruisseaux ou la boucle de la rivière Quiock.
La maison de la Forêt
Peu importe le chemin que vous choisirez d’emprunter, vous aurez un très bel aperçu d’une forêt tropicale.
Petit conseil : pensez toujours à avoir de bonnes chaussures : confortables, qui ne craignent pas l’eau, la boue et qui maintiennent bien votre pied ! La boucle de la rivière Quiock est une randonnée plus difficile qui nécessite de traverser la rivière à plusieurs reprises.
Les Mamelles
La route grimpe ensuite jusqu’au col des Mamelles (615 m) avant de redescendre sur la côte. A cet endroit se trouve le Parc zoologique et botanique des Mamelles qui permet de découvrir la végétation et les habitants de la forêt comme le raton-laveur, des magoustes, des iguanes, des aras, des singes…
Tarifs : 14€90 pour le adultes et 8€50 pour les enfants de 3 à 12 ans.
Nous n’avons pas fait cette visite (pour deux raisons : le tarif et nous préférons voir les animaux dans la nature). Si vous avez des enfants, c’est peut-être une idée pour occuper une demi-journée (2-3h).
La côte-sous-le-vent
A la fin de la route de la Traversée on arrive sur la côte ouest, baignée de soleil. Nous prenons la direction de Basse-Terre et de la Soufrière. La journée est déjà bien entamée et nous voyons les nuages monter, pas bon signe pour une ascension de la Soufrière aujourd’hui.
La plage de Malendure
La plage de sable noir de Malendure se trouve à 7km au Nord de Bouillante. Elle est très (trop ?) fréquentée et réputée pour son magnifique espace marin appelé « la réserve Cousteau », le paradis des plongeurs. Le site est très connu et très exploité ce qui laisse craindre des dégradations sur les fonds marins.
On peut y observer tortues, poissons de toutes les couleurs, dauphins, cachalots, baleines…
Les îlets Pigeon face à la plage de Malendure
Bouillante et le bain chaud de Thomas
La ville de Bouillante se trouve tout près de la plage de Malendure. C’est l’un des plus anciens bourgs de Guadeloupe. Il s’étend le long de la côte et n’a conservé que quelques traces de son passé comme son église de 1827. Ici on ne vient pas spécialement pour la ville en elle-même mais pour ses sources d’eau chaude, ses plages et son site de plongée sous-marine.
A 2,5 km au sud de Bouillante, au lieu-dit Saint Thomas, se trouve le bain de Thomas. Il y a un parking près de la plage et il faut emprunter le chemin sur la droite pour rejoindre ce bain d’eau chaude qui se trouve à 200 mètres. C’est un site très fréquenté et il vous faudra sans doute attendre et faire la queue pour pouvoir y entrer (si le cœur vous en dit). On ne vous cache pas qu’après avoir testé les rivières naturelles d’Islande où nous étions seuls… nous n’avons pas été tentés cette fois-ci. En fait, à quoi bon une mini source d’eau chaude avec 30 personnes quand la mer est chaude et que l’on peut trouver des coins pour être seuls ?
La plage d’Anse à la barque
Quelques kilomètres plus loin nous arrivons à l’anse à la Barque, une baie protégée qui servit de lieu de rendez-vous aux flibustiers de la région. On trouve encore des vestiges de cette époque mais c’est surtout pour la tranquillité et le panorama que nous avons apprécié ce lieu. La plage n’est pas immense mais cette baie est connue des plaisanciers pour être une des plus sûres des Antilles.
En voyant ce décor nous nous sommes même laissés aller à la rêverie, imaginant notre petit voilier breton venir mouiller aux Antilles… ça nous changerait du Golfe du Morbihan !!
La Grivelière
Parmi les visites que je souhaitais faire il y avait l’habitation de la Grivelière. Visiter tous les musées, toutes les maisons… sur une semaine c’est impossible. Alors j’avais sélectionné quelques sites dont celui-ci, au coeur d’une superbe vallée. C’est une ancienne habitation caféière de 47 ha créée en 1750 et qui produisait café, cacao et vanille. Agrandie au XIXe siècle, la plantation sera ensuite laissée à l’abandon avant d’être rachetée par la région Guadeloupe pour l’ouvrir au public… ou pas !
Ce que je n’avais pas anticipé :
– La route pour y aller est en mauvais état et très étroite (dangereuse !)
– Le site était fermé !!
– Que la table d’hôte serait aussi fermée !
Bref, si vous nous suivez depuis quelques temps déjà inutile de vous rappeler que nous faisons tout à la dernière minute et que nous ne préparons pas nos itinéraires avant le départ alors cela fait partie des surprises ! Précisons qu’une semaine avant notre départ nous ne savions même pas que nous irions en Guadeloupe 🙂
Pour ceux qui le souhaitent sachez qu’il est possible de rejoindre la cascade et le bassin Paradis depuis le parking de la Grivelière. Comptez 2h A/R, dénivelé 100 m.
Une plage… quelque part !
Après notre aventure à la Grivelière nous ne rêvions que d’une chose : manger ! Une plage, des cocotiers, deux restaurants, nous avions trouvé notre bonheur. Il ne manquait plus qu’un bon planteur et un repas créole.
Basse-Terre
Basse-Terre est le nom de l’île mais aussi le nom de la ville principale, capitale de la Guadeloupe. La ville en elle-même n’est pas un incontournable même si quelques monuments peuvent intéressés les voyageurs. La ville a eu beaucoup de mal à se relever de l’éruption de 1976 où plus de 70 000 personnes avaient dû partir pendant plus de 3 mois. Ici on vient surtout pour les formalités administratives (conseil général et préfecture) ou pour visiter le fort Delgrès.
Je souhaitais visiter le jardin botanique également mais il était… fermé ! (il est fermé le week-end)
Le fort Louis Delgrès
Le Fort Louis Delgrès se trouve proche du centre-ville et sa visite est gratuite, une bonne raison pour aller à Basse-Terre. Construit au XVIIe siècle, ce monument se distingue par ses épais remparts chargés de protéger l’île des Anglais qui finirent tout de même par l’occuper en 1759.
Dans les bâtiments militaires on trouve également une exposition sur l’éruption de 1976.
Tarif : Gratuit
Parking sur place
Ouvert tous les jours sauf le lundi et les jours fériés.
Les bains jaunes
Nous reprenons la voiture en direction de la Soufrière. Arrivés aux bains jaunes, la route s’arrête et il faut tenter de trouver une place (en fonction des heures de la journée ce n’est pas toujours simple !).
Les Bains Jaunes sont en fait deux bassins d’eau chaude (tiède) qui ont été construits en 1887. C’est un régal après la randonnée et il paraît que l’eau soufrée est très bonne pour les rhumatismes. Ces bassins sont entretenus et nettoyés pour éviter les risques d’amibes et de méningite. Malgré tout il est conseillé de ne pas mettre la tête sous l’eau.
La Soufrière
La Soufrière est le point culminant des Petites Antilles avec ses 1 467 mètres. C’est aussi un des records de pluviométrie puisqu’il tombe 10 m d’eau de pluie par an. Le sommet est souvent sous les nuages… ou sous la pluie !
Nous voulions en faire l’ascension dans l’après-midi mais nous sommes arrivés un peu tard et surtout il y avait beaucoup de nuages… Nous avons commencé l’ascension et rejoint la Savane à Mulets où finalement nous avons décidé de faire demi-tour parce que le sommet était dans les nuages : raté pour la vue !
Quand nous étions à Basse-Terre on voyait les nuages monter mais 1h après… ils étaient bien installés. Nous avons donc fait demi-tour pour faire l’autre randonnée qui mène en 2h30 (A/R) à la cascade du galion.
J’en profite tout de même pour un petit coup de gueule (des fois ça me prend, et je ne peux pas m’empêcher !):
En commençant l’ascension de la Soufrière nous avons croisé plusieurs personnes avec des… TONGS !! Non la tong n’est pas faite pour la randonnée !! A chaque fois que l’on se trouve sur des sites de randonnée nous hallucinons toujours de voir des touristes en tongs, jeter leurs papiers ou prendre des risques inconsidérés !
Non faire de la randonnée, ce n’est pas aller à Disneyland… nous avons vu une famille avec trois bouts de chou de 3 à 7 ans et en tongs qui voulait rejoindre le sommet. Clairement ni équipés, ni habitués aux rando’, ni même renseignés sur cette randonnée, ni sur la météo, ils se demandaient en combien de temps ils seraient au sommet et si il allait pleuvoir, alors que nous de notre côté nous décidions de faire demi-tour…. !
Bref pour randonner :
– de bonnes chaussures : confortables, qui ne craignent ni l’eau ni la boue et qui maintiennent bien votre pied !!
– de l’eau, un kway, des barres de céréales, une casquette, des lunettes de soleil, de la crème solaire…
La chute du Galion
Finalement nous avons donc fait demi-tour et nous avons pris en direction de la chute du Galion.
Durée : 2h30 A/R
Niveau : moyen
Attention : prévoir de bonnes chaussures qui ne craignent pas la boue (oubliez les tongs !)
Sur le chemin qui nous menait jusqu’à la cascade je n’ai pas pu m’empêcher de photographier les plantes autour de moi ! Je crois que je suis tombée amoureuse des forêts tropicales <3 ! Depuis notre retour je ne rêve que d’une chose : retourner dans un pays tropical (avec plein de cartes mémoire !).
Si vous êtes curieux et attentif à ce qui vous entoure vous remarquerez en passant au-dessus des rivières que certaines sont des rivières d’eau chaude 😉 d’ailleurs c’est bien par ce moyen que sont alimentés les bains jaunes.
En marchant il faut éviter les racines des arbres ou les flaques de boue. Dans cette épaisse forêt on imagine très bien les paysages de ces îles lorsque les premiers explorateurs ont débarqué. Au bout de 50 min/1 heure on arrive à la rivière qu’il faut traverser et ensuite longer jusqu’à la cascade.
La cascade fait plus de 60 mètres de haut même si on n’en voit que 40 mètres lorsque l’on est face à elle. Elle s’écoule sur une paroi orange et verte et pour l’atteindre et atteindre son bassin il vous faudra terminer cette randonnée à l’aide d’une corde le long de la roche. Cette aventure nous a rappelé certaines randonnées en Norvège où la corde était bien utile !!
Les bains jaunes by night
Après cette petite randonnée de 3h (savanne à mulets + chute du Galion), un plongeon dans les bains jaunes était le bienvenu. Nous n’étions plus que 4 sur le site et la nuit est tombée très vite offrant la possibilité aux habitants du coin de sortir de leur maison… c’est ainsi que nous avons vu 4 ou 5 rats venir chercher les miettes laissées par les touristes dans la journée.
Ce petit bain d’eau chaude et en amoureux était un vrai régal, des moments comme nous les aimons sur notre route à deux. Pour sublimer le spectacle il y avait même des dizaines de lucioles qui volaient autour de nous, au son des grenouilles qui ont bercé chacune de nos nuits sur l’île…
Pour conclure
J’espère que vous avez aimé partager cette nouvelle journée en Guadeloupe à nos côtés.
Si vous avez des questions n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sous cet article.
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GUADELOUPE
Magnifique travail . Merci pour ces partages , photos, commentaires, etc …
Très agréable de découvrir la Guadeloupe (pour ceux qui ne connaissent pas) , en votre compagnie.
Je suis certaine que l’envie d’y séjourner et de visiter sera contagieuse.
Bravo à vous deux . (y)
Merci beaucoup Mylène je suis heureuse de lire que nos reportages, nos photos, .. vous plaisent ! C’est important pour nous d’avoir des retours de nos lecteurs.
Je ne sais pas si nos reportages donneront envie à d’autres d’y aller mais en tout cas ils nous donnent une furieuse envie de revenir !! 🙂
Bonjour,
Quel sentier de forêt avez vous finalement décidé de prendre pour y trouver ce magnifique pont en bois?
Merci du partage et de votre réponse.
Ce joli pont se trouve au départ de tous les sentiers, à 100 mètres de la maison de la forêt 🙂
Un magnifique article sur cette Guadeloupe qui me fait vibrer tous les jours… beaucoup de véracité dans les mots et les émotions saisies, les photos racontent si justement la richesse de cette forêt tropicale… je vis sur l’ile et ai voyagé dans vos mots et images, merci 🙂
Ohhhh merci pour ce gentil message Carla, je suis contente de lire que vous avez apprécié mon article.
Demain nous partageons la vidéo, j’espère qu’elle vous plaira. A bientôt
Bonjour,
Nous partons en mars 2020, 8 jours et nous sommes ravis d avoir pu lire votre blog ! magnifique , ca nous aide a préparer notre voyage ! splendides photos bravo a vous deux !