Jour 1 > La Orotava, Teide – Tenerife
Voilà 2 semaines que nous sommes rentrés de Tenerife et j’attaque enfin la série des articles. J’ai plein de choses à vous montrer et à vous raconter. Nous avons passé une très belle semaine à explorer cette île des Canaries que nous ne connaissions pas encore. Nous avions quelques a priori sur cette destination parce que nous avions beaucoup entendu parler des grands hôtels, du béton sur la côte et du tourisme de masse. Finalement, nous avons été rassurés de découvrir que la nature y est très variée et que les paysages sont dignes de cartes postales.
J’espère que nos articles vous aiderons à préparer un futur voyage à Tenerife, qu’ils vous donneront envie de marcher sur nos pas ou simplement qu’ils vous permettront de vous évader quelques minutes.
C’est parti !!
Retour sur le JOUR 1
Jour 1 > Arrivée sur l’île, découverte de l’hôtel, la Orotava et coucher de soleil au pied du Teide
29 décembre 2017, c’est le moment du grand départ ! Pour bénéficier d’un tarif avantageux, nous avons pris l’avion de nuit (et oui, tout est bon pour économiser quand on veut voyager au moins cher).
21 h : enregistrement à l’aéroport de Nantes-Atlantique
23 h : Décollage en direction du sud de Tenerife
4 h : Arrivée à l’aéroport Reina Sofia, on récupère les bagages…
4h20 : on prend le Bus pour rejoindre l’hôtel
5h15 : arrivée à l’hôtel, on récupère la clé et on file se coucher !!
Les vacances commencent durement, une bonne grasse matinée nous fera le plus grand bien !
Le matin
Après la nuit que nous avions passé dans les transports autant vous dire que nous n’étions pas en grande forme pour partir à la découverte de l’île dès le lever du jour. Nous sommes donc restés traîner à l’hôtel, nous avons pris notre petit-déjeuner et nous avons réfléchi à ce que nous allions faire l’après-midi.
A ce moment précis nous n’avions pas encore planifié notre itinéraire. Pour notre défense : une semaine avant le départ nous ne savions pas encore où nous partirions fêter le Nouvel An.
Plusieurs idées : Fuerteventura, Sardaigne, Baléares, Madère, Tenerife… Oui, nous ne sommes pas des pros du « tout planifié », La Route à Deux c’est plutôt au jour le jour, au gré des routes qui se présentent à nous. Finalement, la meilleure offre était à destination de Tenerife alors retour aux Canaries que nous avions adorées !
Pour planifier notre itinéraire nous avons glissé le Guide évasion CANARIES dans nos bagages et il nous a été d’une grande aide. C’est également ce guide que nous avions lors de notre séjour à Lanzarote l’an passé. Il reprend les essentiels à voir sur chaque île des Canaries. Nous n’avions pas d’autres guides avec nous, uniquement celui-ci.
Durant cette matinée à l’hôtel, nous avons également récupéré la voiture que nous avions louée sur internet et qui à notre grande surprise n’était pas celle qui était prévue. Au lieu d’avoir une Volkswagen Up (ou une voiture de la même catégorie et d’un âge similaire…) Maxime a eu la surprise de découvrir une Toyota Yaris dans un état très moyen.
Je ne vous raconte pas la tête qu’il a fait lorsqu’il a vu la voiture, c’était la voiture en moins bon état de la rue !! Carrosserie dégueulasse, pneus sous gonflés, embrayage en fin de vie, freins qui couinent et aucune puissance… Maxime était ravi sur cette île si vallonnée de devoir monter les côtes en 1ère !! Ahaha, j’avoue, je l’ai un peu charrié, lui qui est si habitué à faire des kilomètres dans le confort de Gouch’tav a du revenir à l’essentiel.
Mais bon Jacqueline (la bien nommée) sentait tout de même le propre et nous a permis malgré tout d’explorer l’île sans trop nous soucier de son état (elle n’était plus vraiment à un coup de portière près sur un parking ce qui est souvent notre crainte lorsque nous louons une voiture).
Les petits plus TRES appréciables :
– livraison à l’hôtel et retrait à l’hôtel,
– voiture fraîchement lavée,
– pas de constat, pas de caution… aucun souci !
Nous n’avons eu qu’à réserver sur le site, payer par virement bancaire et les clés nous attendaient à notre arrivée à l’accueil de l’hôtel. Le dernier jour nous n’avons eu qu’à les déposer à la réception. Finalement, nous n’avons vu personne de l’agence et tout s’est bien passé.
Première découverte : La Orotava
11h ! On a la voiture de location, on a notre itinéraire, il ne nous reste plus qu’à partir à la découverte de l’île de Tenerife. Première étape de notre itinéraire > la jolie petite ville de la Orotava.
Cette petite ville est très connue sur l’île et elle est très prisée des touristes qui l’apprécient pour son calme et pour son charme. Capitale de la vallée du même nom, la ville se trouve à 5 km au-dessus de Puerto de la Cruz et à 33 km de Santa Cruz. Et pour l’anecdote, elle se trouve aussi à 2 788 km de Paris !
Même si elle se trouve à proximité de la côte elle garde le charme de l’Intérieur canarien. La ville culmine à 1000 mètres d’altitude et depuis le centre ville on profite d’un joli panorama sur la mer et sur la ville de Puerto de la Cruz. Pas de chance pour nous, à notre arrivée le ciel était très chargé, pas un seul rayon de soleil ne pouvait s’échapper.
Un riche passé historique et de belles demeures
Si la ville de 42 000 habitants est appréciée des touristes c’est aussi parce qu’elle bénéficie d’un riche passé historique. La ville a été fondée dès le début du 16e siècle par les conquistadores. Elle est promue au rang de cité royale par un décret de 1648 et son port (actuelle ville de Puerto de la Cruz) va largement contribuer à en faire un centre important dans les échanges commerciaux.
Cette prospérité économique va permettre la construction de belles maisons nobles encore visibles aujourd’hui. Des siècles plus tard, le centre historique est resté intact, c’est l’un des mieux préservés de l’île. L’économie locale même si elle s’est diversifiée (dans le tertiaire) repose encore sur la culture de banane, omniprésente dans la vallée.
La ville est composée de deux quartiers distincts : un quartier moderne et commerçant par lequel on arrive et un quartier historique plus calme avec des maisons des 17 et 18e s. La Orotava se trouve également sur la route qui mène au célèbre Teide depuis le Nord et Puerto de la Cruz, c’est donc un passage obligé pour les voyageurs.
Le centre historique de La Orotava a été déclaré Ensemble historico-artistique en 1976 et est inclus dans l’inventaire de la protection du patrimoine culturel européen et monumental.
Les incontournables de La Orotava
Une fois dans le centre ville, garez-vous et partez explorer les ruelles du quartier historique. On y trouve de jolies maisons coloniales avec des balcons très caractéristique qui dominent les rues étroites, pavées et pentues.
L’architecture traditionnelle des Canaries tire ses origines des architectures traditionnelles de l’Andalousie et du Portugal mais en s’établissant sur l’île, cette architecture a revêtu une identité propre. L’élément le plus remarquable des demeures seigneuriales que l’on retrouve principalement à la Orotava et à La Laguna) sont les balcons et les cours intérieures typiques.
Tous deux ont pour élément principal le bois, celui du pin canarien connu sous le nom de tea, habilement travaillé de manière artisanale. En vous promenant des les rues de nombreux villages de Tenerife, je vous conseille de lever les yeux et de regarder ces balcons parfois richement sculptés. Même certains hôtels assez récents reprennent ces balcons de bois en façade, une manière de faire perdurer la tradition (même sur du béton).
La Casa de los Balcones
Un des monuments les plus célèbres de la ville reprend d’ailleurs ce symbole : la Casa de los Balcones.
C’est une maison emblématique qui date de 1632 et possède un patio riche en boiserie taillée. Cette demeure abrite également un musée, des expositions sur l’artisanat local et une boutique d’artisans de l’autre côté de la rue. L’entrée de la maison est à 4€ mais on peut au moins aller dans la boutique pour apercevoir le patio (mais par contre, vous ne verrez pas les balcons).
A savoir :
Si comme nous vous hésitez à payer l’entrée mais que vous souhaitez voir un patio de ce type avec de beaux balcons, sachez qu’il y en a plusieurs sur l’île accessibles gratuitement comme à l‘Office de tourisme de La Laguna ou dans certains cafés, restaurants.
L’église Nuestra Señora de la Concepcion Concepciòn
Autre monument important, elle a été construite entre 1503 et 1768 à l’emplacement d’une église ancienne. C’est une église baroque, la plus importante de l’île. A l’intérieur on remarquera la coupole, le tabernacle de marbre et le pupitre néoclassique ainsi qu’un joli plafond de style mudéjar.
Comme nous étions sur l’île au moment des fêtes, il y avait des crèches un peu partout et bien sûr dans cette église avec Marie sur un trône portant Jésus dans ses bras; une interprétation assez « originale » de la scène de la nativité.
La Plaza del Ayutamiento et la crèche la plus grande d’Espagne
Pour ceux qui ne parlent pas espagnol, la Plaza del Ayutamiento est tout simplement la place de la mairie.
Petite originalité durant ces fêtes de fin d’année, la place était entièrement occupée par une immense crèche à taille humaine. Au pied de la mairie, on pouvait voir une scène de la nativité à l’inspiration très orientale et locale avec plus de 300 personnages.
Cette crèche, d’une taille impressionnante : 1 000 m² est une des plus grandes crèches d’Espagne (peut-être même la plus grande mais là je n’ai pas l’information exacte 😉 ) visible et accessible à tous.
En voyant cela, nous n’avons pas pu nous empêcher de penser au scandale qu’une telle scène ferait en France 🙂
De l’autre côté de la rue, il y avait une petite porte, ouvrant sur une toute aussi petite pièce avec une indication : Belén (crèche). A l’intérieur, une nouvelle crèche offerte au public. Dans les boutiques, les restaurants, sur les places… nous avons été étonnés de voir autant de crèches sur l’île et chacune rivalisant de détails et d’originalité.
Le Liceo Taoro et les jardins del Marquesado de la Quinta Roja
Le Liceo Taoro est un monument coloré connu pour sa symétrie parfaite et ses jardins. C’est un café qui, depuis sa terrasse, offre une des plus belles vues sur la ville.
L’intérieur de la bâtisse est richement décoré et certaines pièces sont accessibles aux visiteurs et donne un aperçu de la décoration du début 19e. Bien évidemment, à l’intérieur nous avons retrouvé : une crèche ! Il semblerait que ce soit une tradition sur l’île d’ouvrir sa maison pour montrer sa crèche.
La vue depuis la terrasse :
La visite dans les jardins est très agréable et permet de voir quelques espèces de plantes présentes sur l’île comme l’oiseau de paradis. Malheureusement pour nous, les jardins Victoria juste à côté étaient fermés, mais ils font partis des incontournables.
Les Moulins de Gofio
Au coeur de la ville il existe un itinéraire qui commence dans le lieu dit Villa de Arriba et qui est plus connu sous le nom de « route des moulins ». Cette promenade est jalonnée de neuf moulins à eau construits au 17e et au 18e siècle. Certains d’entre eux ont conservé les anciens canaux de maçonnerie où l’eau s’écoulait. C’est le cas pour celui qui se trouve au nº3 de la rue Colegio : le moulin de La Maquina qui moud du gofio et du maïs concassé.
Les ruelles de la ville
Ce que j’ai particulièrement aimé lors de notre balade à La Orotava, ce se sont les petites surprises qui se cachent derrière certaines portes ouvertes. Au départ nous n’osions pas trop franchir ces grandes portes mais nous étions comme attirés par la curiosité d’y découvrir les cours intérieures. De nombreuses boutiques, hôtels, restaurants, cafés… possèdent ce type de cour intérieure très agréable.
Ce que j’ai beaucoup aimé aussi c’est ce premier aperçu de la flore locale ! Mais… j’avoue qu’à ce moment là, les cactus de Lanzarote me manquait un peu et j’attendais impatiemment d’en retrouver d’autres sur Tenerife.
Après notre visite de La Orotava, il était temps pour nous de reprendre la route. On mourrait d’envie de se rapprocher du Teide. Alors avant que le soleil ne se couche, opération repérage dans le parc nacional du Teide (en espérant que la météo soit meilleure le reste de la semaine).
Fin de journée dans le Parc National du Teide
La Orotava, comme je vous l’expliquais plus haut, est le point de passage obligé lorsque l’on veut rejoindre le Teide depuis Puerto de la Cruz. Le parc national du Teide fait d’ailleurs partie de la commune la commune de La Orotava, la plus étendue de l’île.
Je ne vais pas beaucoup vous parler du parc dans cet article puisque le Jour 5 lui sera entièrement consacré. Cette fin de journée n’était pour nous qu’une mise en bouche, un repérage pour notre future journée dans le parc.
En remontant depuis Puerto de la Cruz (et Jacqueline peut vous le confirmer, ça monte sérieusement…!!), la végétation change radicalement jusqu’à disparaître en altitude.
Après notre nuit dans les transports, nous avons profité d’une grande bouffée d’air pur dans le parc. Nous sommes allés marcher sur le petit sentier aménagé sur la Caldeira de las Cañadas (vaste dépression circulaire ou elliptique, généralement d’ordre kilométrique, souvent à fond plat, située au cœur de certains grands édifices volcaniques et résultant d’une éruption qui vide la chambre magmatique sous-jacente).
Avant de monter au Teide nous avions acheté quelques douceurs : des pasteis de Nata !! Quand on les a vus, on a craqué (tant pis si ce n’est pas une spécialité canarienne), ça nous a rappelé notre super road trip d’avril au Portugal <3
PS : Avant de recevoir des messages assez virulents, je tiens à préciser que nous n’avons pas réalisé ce cairn (ni les dizaines à côté de lui !) la seule chose dont je suis coupable, c’est d’avoir pris cette photo… mais je voudrais rappeler que dans un parc national protégé il est interdit de toucher aux plantes (de les piétiner, cueillir, arracher…) tout comme il est interdit de prendre des pierres ou de les déplacer (pour faire des cairn) ou encore interdit de laisser des déchets (et même si vous faites un petit pipi !! Il y en a marre de voir mouchoirs et lingettes laissés au gré des chemins !)
Dans la caldeira nous avions un peu l’impression d’être aux Etats-Unis, en plein tournage d’un western !! Il ne manquait plus que les indiens et les cowboys ! Ces paysages nous ont rappelé ceux que nous avions eu la chance de parcourir en Andalousie, dans le désert de Tabernas où Sergio Leone a d’ailleurs réalisé plusieurs films.
C’est face à l’île de la Gomera que nous avons regardé « le soleil » se coucher… derrière les nuages. Nous aurions aimé passer une journée sur cette île mais malheureusement notre timing était déjà trop court pour profiter pleinement de Tenerife. Une prochaine fois peut-être ?
Allez, j’attaque la rédaction de l’article sur le JOUR 2. EN attendant,
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